jeudi 19 décembre 2013

DISCOURS PRONONCE PAR FAURE GNASSINGBE A L'OCCASION DES VOEUX AU CORPS DIPLOMATIQUE



REPONSE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE 
CEREMONIE DE PRESENTATION DES VŒUX PAR LE CORPS DIPLOMATIQUE 
ACCREDITE AU TOGO 

Lomé, le 18 décembre 2013 

Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement, 
Monsieur le doyen du corps diplomatique, 
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Monsieur le Nonce apostolique, 
Mesdames et Messieurs les représentants des institutions et organisations internationales, 
Honorables membres du corps diplomatique accrédité au Togo, 
Mesdames et Messieurs, 
Je voudrais avant toute chose, souhaiter la plus cordiale bienvenue en ces lieux à toutes 
et à tous, et vous remercier, Monsieur le doyen du corps diplomatique, pour les mots si 
aimables et chaleureux, que vous avez eus à l’endroit du peuple togolais à travers ma 
personne.   

En cette occasion où la solidarité entre les nations est notre partage, permettez que je me 
réfère encore au très regretté Nelson Mandela, dont l’héritage marquera à jamais notre 
histoire. Il y a quelques jours, l’hommage de la planète à l’un de ses plus grands fils a 
rapproché, ne serait-ce qu’un court instant, des pays ou des hommes longtemps opposés. 
Réunis autour d’une forte émotion commune, les différences se sont effacées, au profit de 
valeurs universelles de paix, de justice et de liberté. Son héritage nous engage à 
persévérer afin que l’action internationale, dans une démarche concertée et constructive 
se fonde sur ces valeurs communes.   

Acteurs d’une communauté de plus en plus interdépendante, où les frontières s’effacent 
progressivement devant nos liens historiques, économiques, politiques et humains, notre 
salut réside, ainsi que j’ai pu le souligner il y a un an en ces mêmes lieux,  dans une 
mondialisation à visage humain. Car nous partageons tous les mêmes aspirations de 
progrès pour nos sociétés, et cela nous pouvons, nous devons le réaliser ensemble. 
Comme l’a si justement dit Nelson Mandela, il y a bientôt 20 ans, «Aucun de nous, en 
agissant seul, ne peut atteindre le succès». 


Monsieur le doyen du corps diplomatique, 
Chers amis du Togo, 

Je voudrais à cet égard saluer votre engagement auprès de la République togolaise et 
vous exprimer notre admiration pour le dévouement et le professionnalisme qui ont 
marqué votre action diplomatique et vos interventions sectorielles, dans le contexte d’une 
année 2013 dont l’actualité fut riche en évènements et en défis.   

Durant les mois écoulés, le Togo a poursuivi sous vos yeux sa marche vers la 
consolidation de l’Etat de droit et le développement économique et social. Si toutes les 
attentes, au demeurant fort légitimes n’ont pu être satisfaites, l’année aura été marquée 
par des avancées qui méritent d’être rappelées à l’heure de la rétrospective.  

Au nombre de celles-ci, l’organisation il y a quelques mois, d’élections législatives 
transparentes et sans violence. [Vous avez eu l’amabilité de mentionner la réussite de ce 
scrutin, et, en vous en remerciant,] je souhaite saisir cette opportunité pour exprimer notre 
gratitude à tous nos partenaires pour leur concours précieux aux différentes étapes de ce 
processus.   

En affermissant ainsi sa stabilité et sa maturité au plan politique, je suis confiant que notre 
pays favorise les conditions de la poursuite, dans le cadre institutionnel le plus pertinent, 
des réformes nécessaires à la consolidation des progrès réalisés. En effet, le 
renforcement de la charpente politique ne trouve son vrai sens que lorsqu’il participe de la 
promotion d’un développement durable, synonyme de mieux-être pour nos populations.  

C’est animés de cette conviction que nous avons, en 2013, résolument engagé la mise en 
œuvre de la stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE) avec 
des programmes d’actions prioritaires ciblés, pour une croissance économique soutenue 
et une répartition inclusive de ses bénéfices.   
Au plan de l’amélioration de la gouvernance économique, la conformité à l’initiative pour la 
transparence des industries extractives à laquelle nous sommes parvenus depuis le mois 
de mai est tout à la fois un signal encourageant et une incitation à maintenir le cap des 
réformes.  

Monsieur le doyen du corps diplomatique, 

Chers amis du Togo, 

A l’orée de l’année 2014, qui préfigure le rendez-vous des OMD en même temps qu’elle 
met en perspective l’après-2015, les défis sont encore nombreux dans la recherche des 
éléments constitutifs d’une prospérité durable pour tous.  

Nous nous accordons à voir en l’Afrique le continent de demain en raison de la 
convergence actuelle de son potentiel naturel avec la stabilité macroéconomique et 
l’assainissement des finances publiques. La valorisation progressive des ressources 
humaines dans un contexte d’épanouissement et d’autonomisation de la jeunesse 
contribue à confirmer ces pronostics.  

En ce sens, je salue les vues de la 8ème conférence économique africaine à Johannesburg 
en octobre dernier, qui a exhorté la communauté internationale à soutenir la compétitivité 
en Afrique et à faire de ce continent un pôle d’excellence en matière d’affaires et de 
développement. 
Notre action internationale doit être animée par la conviction qu'un monde plus sûr, plus 
juste et plus solidaire est possible. Je forme le vœu que les performances économiques  
encourageantes de l’Afrique soient mises au service de nos peuples pour leur assurer un 
avenir prospère.  

A cet égard, je fonde de grands espoirs sur l’apport de la diplomatie du développement. 
Elle pourra donner la mesure de tout son potentiel au sein de nos regroupements sous 
régionaux et dans les interactions respectives entre ceux-ci, mais plus encore dans le 
cadre de l’Union africaine, dans la perspective de ses rapports avec les grands ensembles 
continentaux et les institutions internationales. 

Mais, 
Monsieur le doyen du corps diplomatique, 
Chers amis du Togo, 
les avancées que nous saluons resteront sans effet si le continent ne réussit pas à se 
prendre en charge pour parvenir à une stabilité largement partagée. Car la paix et la 
sécurité restent autant les conditions que le corollaire du développement.   


Trop souvent encore, les progrès économiques enregistrés se trouvent fragilisés par les 
situations de conflits armés et de crises sociopolitiques persistant à travers le continent. 
Ensemble, nous devons adopter des mesures efficaces pour mettre fin à ces crises.   

Mes pensées vont à toutes ces populations dont le cadre de vie s’est brutalement 
transformé en foyer de tensions. Je leur exprime la solidarité et le soutien du peuple 
togolais, et notre détermination à œuvrer de concert avec l’ensemble de la communauté 
internationale, au retour d’une paix durable.  

A l’heure où je parle, la République centrafricaine est au centre des préoccupations que 
nous partageons tous. Si dans le cadre de la résolution 2127 du Conseil de sécurité des 
Nations unies, l’action en appui aux forces africaines s’est mise en œuvre sous l’impulsion 
de la France, je ne saurais trop en appeler à un appui plus affirmé de l’ensemble de la 
communauté internationale.  

Le Togo qui  achève un mandat de deux années au Conseil de sécurité des Nations unies 
ne manquera pas, à l’avenir, de maintenir une action diplomatique dynamique au soutien 
des différentes initiatives régionales et internationales visant à endiguer les 
problématiques sécuritaires qui compromettent sérieusement les efforts de 
développement de nos pays. 

Nous avons plus que jamais besoin de cette mutualisation élargie dans la lutte contre le 
terrorisme, le crime organisé et les mouvements armés, sous les différents masques qu’ils 
peuvent arborer d’un pays à l’autre ou d’une région de l’Afrique à une autre.  

En matière de paix et de sécurité, ma conviction est que tout en maintenant les 
partenariats traditionnels productifs, nous gagnerons à progresser vers une articulation 
plus large entre les grands ensembles de l’Union africaine et de l’Union européenne, et au 
sein des Nations Unies. 

Devant la montée de nouvelles menaces qui requièrent notre plus grande attention, à 
l’instar de la piraterie maritime, spécialement dans le golfe de Guinée, la réponse la mieux 
adaptée est celle de la mise en commun de nos efforts. Je me réjouis des initiatives 
politiques concertées des communautés économiques des Etats d’Afrique de l’ouest et du 
centre auxquelles nous collaborons tous. Je voudrais réitérer ici mon plaidoyer pour un 
soutien accru de nos partenaires aux mécanismes de réponse nationaux et régionaux, 

ainsi qu’à la stratégie maritime intégrée de l’Afrique dont le plan d’action est déployé par 
l’Union africaine. 

Monsieur le doyen du corps diplomatique, 
Chers amis du Togo, 

Je vous sais gré de votre engagement réitéré à accompagner en tant que partenaires du 
Togo nos efforts dans les différents domaines de développement. 

Le groupe des personnalités de haut niveau mandatées par le Secrétaire général des 
Nations unies pour réfléchir à l’approche de développement dans la perspective de l’après 
2015 a très justement insisté sur un nouvel esprit de solidarité, de coopération et de 
responsabilité mutuelle.   

La  solidarité entre les nations ne saurait se limiter aux défis contemporains en matière 
politique et économique. Il est regrettable d’assister au fil des ans à l’accentuation des 
effets des changements climatiques sur notre planète sans que la communauté 
internationale ne parvienne à s’accorder sur des engagements minima dans la perspective 
de l’après Kyoto.  Au mois de novembre à Varsovie, la conférence des Etats parties nous 
aura surtout permis de mesurer l’ampleur du chemin qui reste à parcourir avant la 
définition d’un agenda global des solutions au changement climatique. 

L’année qui vient constitue l’ultime période de transition entre les efforts que nous avons 
engagés depuis la définition des objectifs du millénaire pour le développement et la 
nouvelle vision qui nous mène vers la recherche du mieux-être durable et inclusif, dans un 
contexte de paix partagée.  

Donnons à la jeunesse africaine tous les atouts pour faire éclore ses talents. Renforçons 
les capacités et l'attractivité économique de nos pays. Mutualisons nos efforts pour lutter 
contre des problématiques telles que la criminalité, la piraterie et le terrorisme.   

Face aux défis de la sécurité, de la pauvreté, de la santé, de l’accès de tous à l’énergie et 
aux technologies et du changement climatique, mettons en œuvre nos ressources, nos 
compétences au profit d’un projet commun, dont les bénéfices pour nos populations et nos 
pays ne connaîtront pas la notion de frontière.  


Le Togo estime que le monde n’a pas d’autre choix que celui de recourir à un partenariat 
sincère, vital et mutuellement avantageux. Dans ce contexte de défis partagés, autant que 
d’opportunités nouvelles, notre continent gagnera à renforcer les processus d’intégration 
aux niveaux sous-régional et régional, qui demeurent une approche essentielle pour le 
développement de nos pays. 
  
Nous restons, pour notre part, résolument engagés à apporter notre contribution à 
l’édification d’une Afrique unie et prospère, ainsi que d’un monde stable épris de paix, de 
solidarité et de fraternité. 

Tel est le message que je vous demande de transmettre, avec nos souhaits de paix, de 
prospérité croissante et de succès pour l’Afrique et le monde entier aux souverains et 
chefs d’Etat que vous représentez auprès du Togo, ainsi qu’aux chefs des institutions et 
organisations internationales. 

A chacune et chacun de vous, à vos familles, à vos proches, à vos collaborateurs, 
j'adresse également mes vœux les plus sincères d’une année de prospérité et de 
bonheur.   

Vive la coopération internationale, 
Je vous remercie. 

TOGO:DIPLOMATIE DES VOEUX


DIPLOMATIE DES VŒUX
La cérémonie de présentation des vœux par le corps diplomatique au chef de l’Etat n’est pas un simple usage protocolaire. Elle est l’occasion pour les pays étrangers d’exprimer leur opinion sur la situation au Togo et pour le Président de la république d’éclairer la   communauté internationale sur les actions qu’il entend  promouvoir en 2014.
Cette année il revenait au doyen  du corps diplomatique l’ambassadeur  d’Allemagne Joseph Weiss de s’exprimer au nom de ses collègues.
Le doyen s’est félicité du rôle majeur joué par le Togo sur la scène internationale notamment par sa participation active au conseil de sécurité.
Sahel’.
Cela témoigne, selon M. Weiss, de la volonté - et de la capacité - du Togo de prendre ses responsabilités dans l'intérêt de la paix dans le monde et dans la région.
Sur le plan intérieur, l’ambassadeur s’est félicité de la bonne tenue des élections législatives pacifiques de juillet 2013.
Il a souhaité que les projets de réformes présentées par le Premier ministre lors de son discours de politique générale avancent rapidement.
Pour atteindre ces objectifs, M. Weiss a recommandé l’instauration d’un climat apaisé et serein.
« Vous avez tout pour réussir dans un monde qui devient de plus en plus compétitif. Beaucoup de difficultés qui compliquent la situation dans d'autres pays n'existent pas ici. Maintenant, il s'agit de gérer les problèmes politiques et socio-économiques dans l'esprit de tolérance, de confiance, de compréhension mutuelle et de fraternité », a déclaré en conclusion l’ambassadeur allemand, précisant que le corps diplomatique ferait tout son possible pour accompagner le Togo dans cette démarche.
Dans un brillant discours, le président Faure Gnassingbé a répondu aux attentes de la communauté internationale.

Faure  Gnassingbé a insisté tout d’abord sur la progression de l’Etat de droit au Togo marquée notamment par l’organisation d’élections législatives transparentes et consensuelles. Mais il a insisté sur le fait que le renforcement de la charpente politique ne trouve son vrai sens que lorsqu’il participe de la promotion d’un développement durable, synonyme de mieux-être des populations. Toute l’action de l’Etat doit converger vers cet objectif sans ignorer que  défis sont encore nombreux dans la recherche des
éléments constitutifs d’une prospérité durable pour tous. 
Le Président togolais a remarqué à juste raison que trop souvent encore, les progrès économiques enregistrés se trouvent fragilisés par les situations de conflits persistant à travers le continent transformé en foyer de tensions.
Le Togo qui  achève un mandat de deux années au Conseil de sécurité des Nations unies participe activement à la recherche de  solutions
Mais toute l’Afrique doit se mobiliser dans cette direction.
 « Nous avons plus que jamais besoin de cette mutualisation élargie dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et les mouvements armés, sous les différents masques qu’ils peuvent arborer d’un pays à l’autre ou d’une région de l’Afrique à une autre 

Pour terminer, le président togolais a lancé un vibrant appel à une action dynamique et unitaire de la communauté internationale pour  la construction d’une société apaisée.

Le chœur à deux voix du  Togo et des ambassadeurs se termine ainsi sur une note de grand espoir.

Koffi Souza


dimanche 15 décembre 2013

CONSEIL DES MINISTRES DU 12 DECEMBRE 2013

COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRE DU 12 DECEMBRE 2013

Le conseil des ministres s’est tenu ce jour, 12 décembre 2013, au Palais de la présidence de la république, sous la haute autorité du Chef de l’Etat, son Excellence Faure Essozimna GNASSIMGBE. L’ordre du jour a porté sur l’examen et l’adoption d’un avant-projet de loi et de deux projets de décret ; une communication a ensuite été présentée au Conseil.
Le premier texte examiné par le Conseil des ministres, est l’avant-projet de loi autorisant la ratification du protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques, signé à Nagoya, au Japon, le 29 octobre 2010. En ratifiant ce protocole, notre pays pourra d’une part, collaborer, coopérer et tirer profit des programmes de recherche, de développement technique et scientifique en matière de ressources génétiques. D’autre part, ce protocole va permettre aux populations locales de jouir pleinement des avantages de leurs efforts de conservation des ressources génétiques, conformément aux documents nationaux de stratégies et de planification.
Le conseil a également adopté deux décrets. Le premier décret est relatif à la création d’une agence nationale d’assainissement et de salubrité publique au Togo. Cette agence constitue un modèle de gestion technique et de coordination approprié, permettant à notre pays de relever les défis de la salubrité, de la sécurité environnementale et de recyclage des déchets. En effet, la question d’assainissement et de salubrité publique est une préoccupation majeure pour le gouvernement togolais qui entend alors doter le Togo d’un cadre de vie sain, aussi bien en milieu urbain, périurbain qu’en milieu rural. L’agence ainsi créée est chargée de régler de manière durable les problèmes d’hygiène et d’assainissement sur toute l’étendue du territoire. Le décret précise par ailleurs les règles d’organisation, le régime financier et les mécanismes de contrôle de l’agence.
Le deuxième décret, qui a fait préalablement objet d’une communication, porte agrément pour la mise en place et l’exploitation du guichet unique du commerce extérieur. Cet agrément constitue la caution devant favoriser la mise en œuvre du projet de guichet unique conformément à la convention que le Gouvernement a signé le 10 octobre 2013 avec l’opérateur retenu suite à un appel d’offre international, pour la mise en place et l’exploitation du Guichet unique du commerce extérieur. Le décret rend obligatoire le passage par le système d’information du guichet unique, de toutes les marchandises à l’import, à l’export, en transit ou en transbordement, effectués par voie maritime, aérien ou terrestre.
Dans les divers, le conseil a été informé du calendrier de la cérémonie officielle de présentation des vœux au Chef de l’Etat, cérémonie qui se déroulera du 18 au 20 décembre 2013.

Fait à Lomé, le 12 décembre 2013,
Le conseil des ministres

vendredi 13 décembre 2013

KOFFI YAMGNANE, LE POSTERIEUR ENTRE DEUX CHAISES


KOFI YAMGNANE,L’HOMME QUI COURT APRES DEUX LIEVRES A LA FOIS.
DU TOGO A LA BRETAGNE ET RETOUR

Notre confrère Breizh info publie cette excellente analyse sur Koffi Yamgnane qui à force d’être assis entre deux chaises se retrouve par terre
Publié par : redacbzhinfo 13 décembre 2013 

13/12/2013 – 08H00 Brest (Breizh-info.com) - Seuls les plus de 40 ans s’en souviennent : Kofi Yamgnane fut un jour l’icône de l’« intégration réussie ». Né en 1945 au Togo, élève brillant, il était venu faire ses études partisans de l’immigration : tandis qu’un Front National en plein essor dépassait les 20 % à Perpignan, Dreux et Mulhouse, une commune bretonne à Brest, avait obtenu la nationalité française et était entré à la direction départementale de l’équipement du Finistère. Son élection comme maire de Saint-Coulitz en 1989 avait été une divine surprise pour les de 350 habitants élisait un maire africain !
Ainsi devenu un héros des milieux bien-pensants, Kofi Yamgnane est nommé en 1991 secrétaire d’État à l’Intégration dans les gouvernements socialistes d’Édith Cresson puis de Pierre Bérégovoy. Quoique bref (moins de deux ans) et sans lustre, ce passage au pouvoir lui sert de tremplin politique : il devient conseiller général puis conseiller régional et, en 1997, député du Finistère. Assez vite cependant, sa carrière tourne court. Battu aux élections législatives dès 2002 par l’UMP Christian Ménard, Kofi Yamgnane se désintéresse de ses mandats locaux ; Sheilla Laclusse-Le Nost, la candidate PS d’origine guadeloupéenne pressentie pour lui succéder au conseil général, sera battue par le candidat de droite Jacques Gouérou.
Mais Kofi Yamgnane a déjà la tête ailleurs. Il nourrit de plus hautes ambitions dans son pays natal, le Togo : il se porte candidat à l’élection présidentielle de 2005, puis renonce devant les complications de la politique togolaise. Il tente un retour aux affaires en France en 2007, mais le PS refuse d’en faire sa tête de liste aux élections sénatoriales dans le Finistère. Nicolas Sarkozy envisage sans doute de l’ajouter à son écurie « issue de la diversité » aux côtés de Fadela Amara ou de Rama Yade (approchée, Christiane Taubira refuse toute proposition), mais se contente finalement de le nommer officier de la Légion d’honneur dans la promotion du 14 juillet 2007. François Hollande, à son tour, le fera commandeur de la Légion d’honneur dans la promotion du 14 juillet 2013.
Insatisfait, Kofi Yamgnane se tourne à nouveau vers le Togo. En 2009, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle de l’année suivante, à laquelle, en définitive, il ne pourra se présenter en raison d’un problème d’état-civil. Le voici à présent candidat à l’élection de 2015 ; il aura alors 70 ans.
Sa carrière française lui laisse manifestement quelque amertume. « La France n’est pas devenue raciste, la France a toujours été raciste », déclare-t-il sur France Info après les attaques contre la garde des Sceaux. « Aujourd’hui, les Français se sentent libres, libérés, de pouvoir dire derrière leur [ancien] président : Les Noirs sont des singes, Christiane Taubira est une guenon. » Probablement soumis à d’amicales pressions, il amorcera un rétropédalage quelques jours plus tard.
L’Afrique ne lui inspire pas plus d’optimisme. Dans un court essai publié cet automne aux éditions Dialogues, Afrique, introuvable démocratie, il brosse le tableau plutôt sombre d’un continent violent et corrompu. « J’ai donné ma jeunesse à la France, je choisis de donner ma sagesse à l’Afrique », déclarait-il lors de la campagne de 2010. Il n’est pas dit que l’Afrique en veuille. « On nous dit que le fait pour Kofi Yamgnane d’avoir été membre du gouvernement français, dans ‘la patrie des Droits l’Homme’ fait de lui le meilleur candidat », écrivait récemment un de ses adversaires. « Une telle argumentation est une véritable insulte pour le peuple togolais. » Si l’intégration de Kofi Yamgnane en Bretagne n’est pas le succès qu’on a décrit un peu vite en 1989, sa réintégration au Togo n’est pas non plus un chemin de roses. Il n’est pas facile de courir deux nationalités à la fois.
Breizh-info.com, 2013, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

dimanche 24 novembre 2013

LE CST SE DISLOQUE

NOUS REPRODUISONS  CI-APRES L'ANALYSE DE NOTRE CONFRERE KOACI.COM

Lomé, le 23 novembre 2013 © koaci.com – On a vite fait de prendre pour une expression capricieuse résultante de frustrations post électorales, la lettre adressée par Agbéyomé Kodjo à Me Zeus Ajavon suite à la publication du rapport du CST sur les incendies. Mais depuis, d’autres observations sont venues étalées le malaise qui prévaut au sein du Collectif Sauvons le Togo (CST).

Dans une lettre adressée le 18 novembre 2013 au Coordonnateur Général du CST Me Zeus Ajavon, le président de l’Association Togolaise des Droits de l’Homme (ATDH) écrit, « il me parait indispensable de vous signifier sans détour que je n’entends pas m’associer à la signature de ce rapport, car il y a déficit de cohésion et de solidarité ». Etsri Hihédéva CLUMSON-EKLU ajoute cependant qu’il adhère entièrement à la lutte que le CST mène pour que les droits de l’homme soient vainqueurs sur la terre de nos Aïeux.

Reste que comme le président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS), le président de l’ATDH reproche à la procédure qui a prévalu à l’étape des investigations et de la publication du rapport, un manque de transparence et de respect pour certaines entités membres. « Je rappelle qu’en aucun moment je ne fus informé de la mise en place d’un comité préparatoire d’enquête du CST sur les incendies des marchés de Kara et de Lomé. J’ignore tout de ce rapport, jusqu’à sa publication, et je dénonce cette manière cavalière de conduire la destinée de notre mouvement citoyen dont la mission est de promouvoir le respect des droits de l’homme au Togo, et d’assurer le plein épanouissement du peuple togolais », a affirmé dans sa lettre M. CLUMSON-EKLU.

Non moins discordant avec la démarche dans la publication du rapport du CST sur les incendies, le Professeur Aimé Gogué. Ce dernier a également envoyé à Me Zeus Ajavon, un message dans lequel il manifeste son désaccord. « Nous avions eu le même problème dans le cas de l’appel à la désobéissance civile que le CST avait décrétée sans concertation préalable », a relevé dans son message le président de l’ADDI. « Je crois que fondamentalement, AGBE (Ndlr : Agbéyomé Kodjo) a raison », a souligné le Pr Aimé Gogué avant de poursuivre, « pour la cohésion du groupe, il est capital que dorénavant, aucune décision de haute importance qui engage tous les premiers responsables ne se fasse sans une entente préalable obtenue après discussion ».

De source proche de ce regroupement comprenant des formations politiques de l’opposition et des organisations de la société civile, on projetterait l’organisation d’une réunion pour évoquer les sujets de divergences qui empoisonnent actuellement en son sein, l’atmosphère. Alors que 2015 arrive, le CST peine à s’entendre sur les modalités et la stratégie pour parvenir à provoquer l’alternance tant souhaitée à l’issue de cette échéance.

Aghu

mercredi 20 novembre 2013

LES FAUX DU CST DANS L'AFFAIRE DES INCENDIES

LES FAUSSAIRES DEMASQUES
L’AJAVONGATE
 A PROPOS DU FAUX RAPPPORT DU CST

Lancés dans une fuite en avant à la suite de leurs échecs successifs les principaux responsables du CST ont cru bon de tenter de dynamiter la visite en France du président Faure  en publiant un prétendu rapport sur l’affaire des incendies.
Ce faux rapport prétend avoir découvert les vrais auteurs des incendies des marchés. Ils figureraient parmi les responsables de l’entourage du Président de la République avec à leur tête la directrice des impôts.
Cette pitoyable tentative de désinformation a fait pschitt et personne n’a cru à cet ouvrage de faussaire.
Les auteurs de  ce faux n’ont étayé sur rien leurs accusations.
Alors qu’une instruction judiciaire est ouverte sur ce dossier des incendies, ils se sont bien gardés de remettre les preuves qu’ils détiendraient à la justice démontrant par la même leur mauvaise foi.
Et voici que les faussaires sont pris à leur propre piège. Ils ont prétendu que des organisations ou des individus membres du CST dont Agbeyome Kodjo ont signé le prétendu rapport. Ils se sont attirés un lourd démenti.
Dès lors le rapport, n’est pas seulement un faux dans son contenu il est également un faux dans la qualité  des signataires.
Zeus Ajavon qui a porté sur ses épaules cette addition de faux est de ce fait dans l’œil du cyclone judiciaire.
L’AJAVONGATE ne fait que commencer.
  
ANNEXE ARTICLE D’HORIZON NEWS
du 20 novembre 2013 –
 Embarqué sans son consentement comme co-auteur d’un rapport d’enquête sur les incendies du Grand Marché de Lomé et de Kara, publié par le CST (Collectif Sauvons le Togo) au cours de sa conférence de presse du 11 novembre dernier, le patron du parti au symbole du football, Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, a exprimé son étonnement à un de nos confrères sous le couvert d’une confidence. Nous avons par devoir rapporter cette information qui nous a valu des anathèmes et des condamnations des amateurs de sensations. Nous fûmes traités de magiciens et torpilleur du grand Collectif Sauvons le Togo qui s’est donné comme noble ambition de sauver le Togo et de l’inscrire définitivement dans les nations modernes démocratiques, où la gouvernance vertueuse viendrait mettre un terme définitif à la misère et à l’injustice qui ont érigé droit de cité au Togo. Nous étions loin d’imaginer que nous ouvrons là un véritable feuilleton à rebondissement.



Face aux condamnations qui fusaient de partout sur les réseaux sociaux qui traitaient le Président National de OBUTS, Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, de coupable d’un acte de déloyauté vis-à-vis du CST pour des raisons obscures, celui-ci entrepris de rendre public sur la toile la mise au point qu’il adressa à Me Zeus Ajavon pour dénoncer la légèreté de la démarche et le caractère discourtois à l’égard de l’entité politique qu’il incarne au sein du CST. Il apporta ainsi confirmation du scoop dont nous sommes à l’origine dans ce qu’il convient désormais d’appeler AJAVONGATE qui embarrasse l’opinion car il est impensable que le CST puisse s’embarquer dans une aventure de ce genre avec tant de désinvolture et de misère prudentielle.

La confirmation de cette légèreté vient en début d’après-midi de ce mardi 19 novembre de la part du patron de l’ADDI (Alliance Démocratique pour le Développement Intégral), le professeur Aimé Tchaboré Gogué qui, au travers d’une correspondance (courrier électronic)qu’il aurait adressée au Coordonnateur du CST, Zeus Ajavon, fait constater que suite à la publication du courrier du natif de Tokpli à l’endroit du CST, qu’il est logé à la même enseigne que Agbéyomé Kodjo, et a fustigé cette gouvernance et affirmé que le patron de OBUTS avait raison fondamentalement de marquer ses distances par rapport à un dossier dont il est totalement étranger. Aimé Gogué n’a signé ce rapport et ignore tout de ce rapport et n’a obtenu la moindre explication avant sa publication. C’est ce qui ressort de cette correspondance citée plus haut. Outre cette sortie de l’ancien Doyen de la faculté des Sciences Economiques de Lomé, député à l’Assemblée nationale dont le parti est membre du FRAC de Jean Pierre Fabre, c’est le tour du Président de l’ATDH (Association togolaise pour les droits de l’Homme), Etsri Hihédéva Clumson-Eklu, membre du CST de confirmer n’avoir signé aucun rapport, contrairement aux allégations qui faisaient de lui co-auteur du prétendu rapport d’enquête du CST. Contacté par un membre de la rédaction de Telegramme228, il a déclaré qu’il se réserve la conduite à tenir dans les prochains jours et a d’ailleurs promis fournir quelque document au cas où il se décidait à intenter une action en justice. Il faut signaler que Me Zeus Ajavon depuis son éviction du CACIT a trouvé refuge au sein de son organisation dans laquelle il assume désormais le poste de 2ème Vice-Président. Au moment du bouclage de cet article, d’autres informations qui nous sont parvenues indiquent que l’ASSVITO (Association des Victimes de Torture au Togo) que dirige provisoirement le Kao Atcholi depuis l’incarcération du Commandant Olivier Poko Amah à la prison d’Atakpamé, n’aurait pas non plus eu connaissance de ce rapport avant sa publication.

Nous poursuivons nos enquêtes et reviendrons vers vous dès que nous aurons de nouveaux éléments de ce dossier. La question que tout le monde se pose est de savoir, est-ce un canalur, un coup politique ? Quand on sait que c’est autour de ce rapport que le FRAC a organisé son dernier meeting à la plage en exigeant la traduction en justice des barons du régime impliqués dans cette sale affaire. A suivre !

G.K, Lomé
Source : | Horizon news