jeudi 13 juin 2013

RALLIEMENT DES BOYCOTTEURS A LA PARTICIPATION ?

Focus info dévoile les négociations secrètes qui démontrent la probable participation des marcheurs de la rue au scrutin. Alliance électorale de l’opposition : la fumée blanche vendredi ? [6/13/2013 4:05:57 PM] | Focus Info | Togo - La convocation par décret gouvernemental du corps électoral le 21 juillet en vue des prochaines élections législatives semble avoir de pris de court l’opposition togolaise. Après quelques jours de torpeur, elle se préparerait à aller au scrutin pour une bonne de sa frange, même si les positions semblent évoluer d’heure en heure. Une ultime réunion est prévue ce vendredi pour décider définitivement de la participation éventuelle et de sa forme. Depuis quelques jours, s’installe dans les états-majors des principales formations de l’opposition un branle-bas de combat pour le scrutin du 21 juillet. Si l’exigence d’un dialogue préalable avant toute élection, renforcée par la dernière interview de Mgr Nicodème BARRIGAH au journal français La Croix qui en faisait un facteur d’apaisement, n’est pas encore levée, la tendance est tout de même aux discussions voire aux préparatifs pour une participation. Hormis le Président d’OBUTS qui continue à rejeter le processus et a promis « du sang et du feu » sur une radio locale, vite repris par un proche du pouvoir qui qualifie cette sortie de « scandaleuse venant d’un homme qui n’a aucune chance quelque que soit le lieu où il se présente d’être élu », les principaux partis n’ont pas fermé la porte à leur implication. La plupart susurre que le gouvernement devrait faire un pas symbolique en organisant ne serait-ce que « quelques heures de round de discussions. » « Nous allons devoir avaler des couleuvres et ce ne sera pas facile d’expliquer maintenant à nos militants pourquoi il faut aller aux élections alors que nous leur avons dit que pas de dialogue, pas d’élections. Le pouvoir nous enlèvera une épine du pied en organisant une rencontre » confie ce candidat putatif d’Arc-En-Ciel. Pour l’heure, c’est un non, réaffirmé par le ministre Gilbert BAWARA qui relève le rejet systématique des initiatives antérieures de dialogue. Arc-En-Ciel OK en attendant l’Anc. De sources concordantes, l’alliance Arc-En-Ciel ( AEC) sera bien présente aux élections. On annonce des listes conduites par exemple par Mme Brigitte Adjamagbo avec Jean Kissi dans le Grand Lomé, Antoine Folly ou Zepp Kouété dans les Lacs ou encore Dodji Apévon dans le Vo. Si les listes restent cependant à peaufiner , le principe de la participation ne fait plus débat. « A moins d’une évolution spectaculaire de la situation, nous ne boycotterons pas ce scrutin » confie ce proche du président du CAR. En réalité, l’adoption définitive des listes Arc-En-Ciel est suspendue aux dernières discussions avec l’ANC prévues ce vendredi. Poussée par sa branche participationniste, le parti de Jean-Pierre FABRE n’est plus fermée à une participation. « Au moins, le débat a le mérite d’être sur la table » constate ce cadre. Il fera part à l’alliance AEC sa double décision : celle d’être présent au scrutin et celle de faire liste commune. L’ANC souhaite fermement en cas de participation, faire cavalier seule à Lomé, dans les Lacs et dans le Vo et proposerait des accords pour le reste. Difficiles négociations en perspectives donc. Dans le Tône et à Tandjouaré, le Pr Gogué et le Dr Kampatibe devraient s’aligner sous leurs couleurs, soutenus « probablement » par Arc En Ciel qui n’y présentera donc pas de candidats ; et peut être par l’ANC si elle se présente. Le NET, le parti de Gerry TAAMA devrait être aussi présent lors du scrutin de sources proches du parti. LA FIN DU CST ? La décision attendue demain de l’ANC sera lourde de conséquences. Si ce parti choisit la participation, cela signifierait qu’il a opté de s’affranchir des diktats et lourdeurs du CST et de prendre son destin de formation politique en main. Ce serait alors le début de la fin du Collectif qui ne pourra plus surfer sur l’audience de l’ANC pour incarner le leadership de l’opposition. Le parti de Jean-Pierre FABRE reviendrait alors aux fondamentaux d’un parti classique, en se positionnant comme une formation de gouvernement en cas de victoire avec ses alliés, ou comme le chef de file de l’opposition en cas de défaite. S’il choisissait le boycott, il disparaitrait de l’opposition institutionnelle, écartée pour un temps du débat parlementaire et des grandes discussions politiques qui vont nécessairement s’ouvrir après les législatives. Il sera alors considéré comme un parti ayant fait définitivement le choix de la rue comme expression politique ; et probablement marginalisé par le pouvoir dans les prochaines années.

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