mercredi 3 juillet 2013

UNIR SOUS LE SOLEIL

LE SOLEIL DU SENEGAL PUBLIE UN INTERESSANT ARTICLE SUR UNIR

Elections législatives au Togo : L’Unir de Faure Gnassingbé fin prête
, 03 JULY 2013

Lomé  (Togo) - A moins de 3 jours du démarrage de la campagne électorale (le 5 juillet minuit), l’heure est aux derniers réglages au sein des partis politiques. C’est le cas de l’Union pour la République (Unir) du président Faure Gnassingbé.

« Nous sommes dans la dernière ligne droite », dit le premier vice-président du bureau provisoire du parti, Georges Aïdam. Ce professeur à la retraite fut un ancien membre fondateur du Comité d’action pour le renouveau (Car) de Me Yawovi Agboyibo dont il fut le directeur de cabinet alors que ce dernier était Premier ministre. Il a occupé le poste de 1er secrétaire dans son ancien parti. Il fut aussi un ancien ministre et député de la première législature démocratique en 1994. Aujourd’hui dans l’Unir, le Pr. Aïdam a rappelé que son parti, né le 14 avril 2012, n’a pas encore tenu son congrès. « Aussi, toutes les instances sont provisoires », fait-il savoir. Unir a alors entamé une phase d’implantation et de préparation des échéances électorales (législatives et locales à venir). « Après 6 mois, nous sommes présents sur l’ensemble du territoire national, dans les 36 préfectures, et nous avons enregistré 800.000 adhérents. Nous avons établi des cartes de membre informatisées dont l’édification a été interrompue depuis le démarrage du recensement, pour ne pas installer de confusion. Nous nous félicitons de l’engouement. La preuve, nous avons 530 candidats pour ces législatives et on a besoin de 182 candidats (titulaires et suppléants) », avance le premier vice-président d’Unir. 
Le Pr. Aïdam ne craint pas le vote sanction, parce que, estime-t-il, le président Faure a réuni tous les candidats à Kara. Il les a sensibilisés en leur faisant savoir que la victoire sera celle du parti et qu’il y a en perspective les locales. Le parti Unir travaille à offrir « une majorité confortable au chef de l’Etat, pour qu’il continue son projet de société », ajoute Aïdam.
Réconciliation et développement
Selon le premier vice-président de l’Union pour la République, son parti n’a hérité du Rassemblement du peuple togolais (Rpt), l’ancien parti au pouvoir dissous, que le capital humain. « Lors du congrès de dissolution du Rpt, il a été pris une résolution qui stipule que les biens du Rpt seront entièrement versés dans la Fondation du président Eyadema. Et nous en sommes là », dit le Pr. Aïdam. Il répondait à l’interpellation des journalistes sur l’utilisation des moyens de l’Etat par les partis au pouvoir. « Il est vrai que lorsque qu’on gère les affaires de l’Etat, cela confère certains avantages. Ce n’est pas notre cas. On n’a pas vendu de carte, car les adhérents font des contributions qui vont de 200 à 2 millions de FCfa. Unir a beaucoup de cadres qui ont des moyens et soutiennent les activités du parti. Notre siège nous a été donné par un cadre du parti. A l’intérieur du pays, nous louons les sièges. C’est pour dire que nous distinguons les biens du parti de ceux de l’Etat », précise-t-il. 
Par ailleurs, le premier vice-président ne manque pas de souligner la démarcation entre Unir et Rpt. Elle porte sur « la façon de voir les choses (implication des citoyens de toutes les tendances), les valeurs prônées par Unir (construire une Nation saine, faire une politique d’inclusion pour que les plaies se cicatrisent : réconciliation), poursuivre le développement du Togo (efforts dans les infrastructures socio-économiques, l’électrification dans toutes les régions). 
Georges Aïdam reconnaît un déficit de communication dans leur camp qui fait que, de l’étranger, on  a l’impression que le pays est « à feu et à sang ». « Cela est lié à la nature du président Faure qui, très discret, a comme slogan : Fais bien, mais ne le fais pas savoir », dit-il. Au même moment, fait remarquer le premier vice-président, « nous avons une opposition intelligente qui utilise à merveille les canaux de communication. Tout cela est dû au processus démocratique qui a été, jusqu’à une certaine époque, très heurté. Il est vrai que nous avions eu des épisodes dramatiques. Mais avec l’avènement de Faure, les choses ont changé, mais l’opposition s’arc-boute à ce passé ».
De notre envoyé spécial Daouda MANE


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