jeudi 5 septembre 2013

LE TOGO ET LES PREJUGES ANTI-AFRICAINS


 

 

Le Togo, comme beaucoup de pays africains, doit constamment lutter contre un ennemi diffus maIs extrêmement puissant : une mauvaise perception faite de clichés, de références basées sur de vieilles histoires.

Bien souvent, les "grands" médias font leur travail sur ces pays uniquement en partant de ces préjugés. Ainsi dans les histoires de biens dits mal acquis, l'analyse ou le commentaire part souvent de faits mais aussi bien souvent de l'image sulfureuse ou fantasmée qu'on se fait de nos pays.

Un exemple ? Récemment, une levée de bois vert s'est faite sur la participation contre rémunération d'hommes politiques français à des conférences au Congo. Pourtant, pour qui a fréquenté les grandes écoles françaises, il n'est pas rare du tout de voir des hommes politiques étrangers venir faire des conférences. Le font-ils gratuitement? Je ne pense pas et pourtant, il ne viendrait à l'idée de personne de parler de collusion ou de corruption. Certains Africains ont parlé de traitement discriminatoire. Sans aller jusque-là, on peut s’interroger sur les raisons de cette différence de traitement.

·      Une des conséquences les plus insupportables de cette façon de procéder est que par principe, pour certains, la parole de nos Etats ne vaut rien. La parole d'un repris de justice ou de n'importe quel brigand vaudra pLus que celle d'un Etat. Bien souvent, et sans malice, on en vient à s'interroger sur la bonne foi de ces professionnels des medias. Le Togo en a fait l'amère expérience avec les affaires       Loic Le Floch Prigent et l'affaire Progosa. D’ailleurs il n’y a jamais eu d’affaire Le Floch Prigent au Togo mais une affaire Agba Bertin dans laquelle Le Floch Prigent n’était, si je puis dire, qu’un complice. Il revient aux autorités d'apporter une réponse juste à ces affaires mais bien souvent notre ennemi, cette perception déformée est plus insidieux, est plus difficile à combattre.

C’est donc avec  d'autant qu'au regret de beaucoup d'entre nous que certains acteurs locaux pour des raisons diverses préfèrent abonder dans le sens des personnes qui préfèrent déconsidérer leur propre pays. Ainsi bien que se disant défenseurs de la liberté et de la démocratie, ils acceptent de se retrouver sans problème du coté de personnes qui ont cherché à s'enrichir au détriment de notre pays. Il est vrai que bien souvent on pressent leur instrumentalisation par un certain nombre de personnes, qui il est vrai ne manquent pas de moyens pour réaliser leurs ambitions.

 

 Il faut que chacun comprenne que faire ce genre de manœuvre nous affaiblit collectivement et fait de nous des pays pas respectés et cela nous ne pouvons ni l'accepter ni le regarder en silence.

GEORGES ARTEME JOHNSON

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire