dimanche 24 novembre 2013

LE CST SE DISLOQUE

NOUS REPRODUISONS  CI-APRES L'ANALYSE DE NOTRE CONFRERE KOACI.COM

Lomé, le 23 novembre 2013 © koaci.com – On a vite fait de prendre pour une expression capricieuse résultante de frustrations post électorales, la lettre adressée par Agbéyomé Kodjo à Me Zeus Ajavon suite à la publication du rapport du CST sur les incendies. Mais depuis, d’autres observations sont venues étalées le malaise qui prévaut au sein du Collectif Sauvons le Togo (CST).

Dans une lettre adressée le 18 novembre 2013 au Coordonnateur Général du CST Me Zeus Ajavon, le président de l’Association Togolaise des Droits de l’Homme (ATDH) écrit, « il me parait indispensable de vous signifier sans détour que je n’entends pas m’associer à la signature de ce rapport, car il y a déficit de cohésion et de solidarité ». Etsri Hihédéva CLUMSON-EKLU ajoute cependant qu’il adhère entièrement à la lutte que le CST mène pour que les droits de l’homme soient vainqueurs sur la terre de nos Aïeux.

Reste que comme le président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS), le président de l’ATDH reproche à la procédure qui a prévalu à l’étape des investigations et de la publication du rapport, un manque de transparence et de respect pour certaines entités membres. « Je rappelle qu’en aucun moment je ne fus informé de la mise en place d’un comité préparatoire d’enquête du CST sur les incendies des marchés de Kara et de Lomé. J’ignore tout de ce rapport, jusqu’à sa publication, et je dénonce cette manière cavalière de conduire la destinée de notre mouvement citoyen dont la mission est de promouvoir le respect des droits de l’homme au Togo, et d’assurer le plein épanouissement du peuple togolais », a affirmé dans sa lettre M. CLUMSON-EKLU.

Non moins discordant avec la démarche dans la publication du rapport du CST sur les incendies, le Professeur Aimé Gogué. Ce dernier a également envoyé à Me Zeus Ajavon, un message dans lequel il manifeste son désaccord. « Nous avions eu le même problème dans le cas de l’appel à la désobéissance civile que le CST avait décrétée sans concertation préalable », a relevé dans son message le président de l’ADDI. « Je crois que fondamentalement, AGBE (Ndlr : Agbéyomé Kodjo) a raison », a souligné le Pr Aimé Gogué avant de poursuivre, « pour la cohésion du groupe, il est capital que dorénavant, aucune décision de haute importance qui engage tous les premiers responsables ne se fasse sans une entente préalable obtenue après discussion ».

De source proche de ce regroupement comprenant des formations politiques de l’opposition et des organisations de la société civile, on projetterait l’organisation d’une réunion pour évoquer les sujets de divergences qui empoisonnent actuellement en son sein, l’atmosphère. Alors que 2015 arrive, le CST peine à s’entendre sur les modalités et la stratégie pour parvenir à provoquer l’alternance tant souhaitée à l’issue de cette échéance.

Aghu

mercredi 20 novembre 2013

LES FAUX DU CST DANS L'AFFAIRE DES INCENDIES

LES FAUSSAIRES DEMASQUES
L’AJAVONGATE
 A PROPOS DU FAUX RAPPPORT DU CST

Lancés dans une fuite en avant à la suite de leurs échecs successifs les principaux responsables du CST ont cru bon de tenter de dynamiter la visite en France du président Faure  en publiant un prétendu rapport sur l’affaire des incendies.
Ce faux rapport prétend avoir découvert les vrais auteurs des incendies des marchés. Ils figureraient parmi les responsables de l’entourage du Président de la République avec à leur tête la directrice des impôts.
Cette pitoyable tentative de désinformation a fait pschitt et personne n’a cru à cet ouvrage de faussaire.
Les auteurs de  ce faux n’ont étayé sur rien leurs accusations.
Alors qu’une instruction judiciaire est ouverte sur ce dossier des incendies, ils se sont bien gardés de remettre les preuves qu’ils détiendraient à la justice démontrant par la même leur mauvaise foi.
Et voici que les faussaires sont pris à leur propre piège. Ils ont prétendu que des organisations ou des individus membres du CST dont Agbeyome Kodjo ont signé le prétendu rapport. Ils se sont attirés un lourd démenti.
Dès lors le rapport, n’est pas seulement un faux dans son contenu il est également un faux dans la qualité  des signataires.
Zeus Ajavon qui a porté sur ses épaules cette addition de faux est de ce fait dans l’œil du cyclone judiciaire.
L’AJAVONGATE ne fait que commencer.
  
ANNEXE ARTICLE D’HORIZON NEWS
du 20 novembre 2013 –
 Embarqué sans son consentement comme co-auteur d’un rapport d’enquête sur les incendies du Grand Marché de Lomé et de Kara, publié par le CST (Collectif Sauvons le Togo) au cours de sa conférence de presse du 11 novembre dernier, le patron du parti au symbole du football, Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, a exprimé son étonnement à un de nos confrères sous le couvert d’une confidence. Nous avons par devoir rapporter cette information qui nous a valu des anathèmes et des condamnations des amateurs de sensations. Nous fûmes traités de magiciens et torpilleur du grand Collectif Sauvons le Togo qui s’est donné comme noble ambition de sauver le Togo et de l’inscrire définitivement dans les nations modernes démocratiques, où la gouvernance vertueuse viendrait mettre un terme définitif à la misère et à l’injustice qui ont érigé droit de cité au Togo. Nous étions loin d’imaginer que nous ouvrons là un véritable feuilleton à rebondissement.



Face aux condamnations qui fusaient de partout sur les réseaux sociaux qui traitaient le Président National de OBUTS, Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, de coupable d’un acte de déloyauté vis-à-vis du CST pour des raisons obscures, celui-ci entrepris de rendre public sur la toile la mise au point qu’il adressa à Me Zeus Ajavon pour dénoncer la légèreté de la démarche et le caractère discourtois à l’égard de l’entité politique qu’il incarne au sein du CST. Il apporta ainsi confirmation du scoop dont nous sommes à l’origine dans ce qu’il convient désormais d’appeler AJAVONGATE qui embarrasse l’opinion car il est impensable que le CST puisse s’embarquer dans une aventure de ce genre avec tant de désinvolture et de misère prudentielle.

La confirmation de cette légèreté vient en début d’après-midi de ce mardi 19 novembre de la part du patron de l’ADDI (Alliance Démocratique pour le Développement Intégral), le professeur Aimé Tchaboré Gogué qui, au travers d’une correspondance (courrier électronic)qu’il aurait adressée au Coordonnateur du CST, Zeus Ajavon, fait constater que suite à la publication du courrier du natif de Tokpli à l’endroit du CST, qu’il est logé à la même enseigne que Agbéyomé Kodjo, et a fustigé cette gouvernance et affirmé que le patron de OBUTS avait raison fondamentalement de marquer ses distances par rapport à un dossier dont il est totalement étranger. Aimé Gogué n’a signé ce rapport et ignore tout de ce rapport et n’a obtenu la moindre explication avant sa publication. C’est ce qui ressort de cette correspondance citée plus haut. Outre cette sortie de l’ancien Doyen de la faculté des Sciences Economiques de Lomé, député à l’Assemblée nationale dont le parti est membre du FRAC de Jean Pierre Fabre, c’est le tour du Président de l’ATDH (Association togolaise pour les droits de l’Homme), Etsri Hihédéva Clumson-Eklu, membre du CST de confirmer n’avoir signé aucun rapport, contrairement aux allégations qui faisaient de lui co-auteur du prétendu rapport d’enquête du CST. Contacté par un membre de la rédaction de Telegramme228, il a déclaré qu’il se réserve la conduite à tenir dans les prochains jours et a d’ailleurs promis fournir quelque document au cas où il se décidait à intenter une action en justice. Il faut signaler que Me Zeus Ajavon depuis son éviction du CACIT a trouvé refuge au sein de son organisation dans laquelle il assume désormais le poste de 2ème Vice-Président. Au moment du bouclage de cet article, d’autres informations qui nous sont parvenues indiquent que l’ASSVITO (Association des Victimes de Torture au Togo) que dirige provisoirement le Kao Atcholi depuis l’incarcération du Commandant Olivier Poko Amah à la prison d’Atakpamé, n’aurait pas non plus eu connaissance de ce rapport avant sa publication.

Nous poursuivons nos enquêtes et reviendrons vers vous dès que nous aurons de nouveaux éléments de ce dossier. La question que tout le monde se pose est de savoir, est-ce un canalur, un coup politique ? Quand on sait que c’est autour de ce rapport que le FRAC a organisé son dernier meeting à la plage en exigeant la traduction en justice des barons du régime impliqués dans cette sale affaire. A suivre !

G.K, Lomé
Source : | Horizon news

mardi 19 novembre 2013

LE POIDS INTERNATIONAL DE FAURE GNASSINGBE



 

Togo : Faure Gnassingbé monte en puissance sur la scène internationale

Tant d’enjeux et de défis mondiaux où la leçon prospective du président togolais est bien comprise et suscite des réflexions internationales : « Il y a des menaces que les armes ne peuvent pas faire disparaître », selon Faure Gnassingbé. Cet apophtegme a doublé l’éveil au sein de la communauté internationale qui s’est déployée diplomatiquement dans le Sahel, avec récemment la participation du chef de la diplomatie togolaise Robert Dussey aux côtés du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon pour renforcer la réflexion dans l’optique de la stabilisation de cette région très en proie à des réseaux terroristes et aux trafics de toutes sortes.
Le Président français François Hollande qui a invité son homologue togolais la semaine dernière à l’Elysée pour renforcer leurs convergences de vues sur les questions de paix et de sécurité internationales, a reconnu en Faure Essozimna Gnassingbé, une fertilité diplomatique basée sur le tact et le contact qui sont les nerfs de la facilitation de la cohésion internationale. Hollande sait qu’il ne peut pas se passer du Togo dans le processus d’établissement d’un ordre sécuritaire international, notamment dans le Golfe où sévissent la piraterie et la criminalité maritimes.
Les menaces contre la sécurité internationale et des Etats a longtemps été l’une des préoccupations de la diplomatie togolaise. Le Togo, havre de paix, avait été ces trente dernières années victime d’attaques terroristes, sans jamais faire l’objet d’une réaction énergique internationale concertée, comme ce fut le cas à la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Le Président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé a l’ambition de faire de l’Afrique, un continent débarrassé de tous les réseaux terroristes, y compris les groupes armés qui terrorisent les populations.
C’est à cet égard que le Chef de l’Etat togolais a présidé lundi à New York en présence du Secrétaire Général de l’ONU Ban Kh ;i-Moon, un débat de haut niveau sur les enjeux et défis de la lutte contre le terrorisme international, qui prend de plus en plus de l’ampleur sur le continent africain notamment au Sahel. Pour le Président Faure Gnassingbé, la lutte antiterroriste sur le continent est un impératif. Faisant l’état des lieux des activités terroristes sur le continent, il s’est servi de la situation en Algérie, au Mali, en Libye, ou au Nigeria pour appeler à un partenariat mondial d’urgence afin de réduire au silence les milices islamistes qui font régner la terreur et font couler le sang. Il faut souligner que le deuxième mandat du Togo en quatorze mois à la présidence du Conseil de Sécurité, était l’un des plus difficiles exercices : la guerre civile en Syrie, les discussions sur le nucléaire iranien, la mise en place de la Force de paix des Nations Unies au Mali, etc. étaient parmi les grands dossiers que le Conseil avaient à gérer sous la présidence rotative du Togo.
Le 18 novembre, c’est à Koweït City que l’Emir Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah courtise le Chef de l’Etat togolais après l’avoir accueilli personnellement à sa descente d’avion pour marquer l’intérêt pour le monde arabe de partager l’expérience du Togo au Conseil de Sécurité de l’Onu et solliciter l’appui de Faure Gnassingbé pour faire entendre la voix du monde arabe dans les couloirs du gouvernement mondial à New York.

vendredi 15 novembre 2013

FAURE GNASSINGBE RECU A L'ELYSEE : COMMUNIQUE COMMUN TOGO FRANCE


Communiqué publié à l’issue de la visite d’amitié et de travail
du président Faure Gnassingbé en France
Paris, 15 novembre 2013
Dans le cadre des excellentes relations d’amitié et de coopération qui lient le Togo et la France et à l’invitation de Son Excellence Monsieur François HOLLANDE, Président de la République française, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République togolaise, a effectué une visite d’amitié et de travail en France, le 15 novembre 2013.
Au cours de leurs discussions, les deux Chefs d’Etat ont procédé à des échanges de vues sur des questions d’ordre international, sous-régional et bilatéral.
Sur le plan international, les Présidents HOLLANDE et GNASSINGBE se sont réjouis de la franche collaboration et de la convergence de vues qui ont si heureusement prévalu entre la France et le Togo au sein du Conseil de Sécurité sur les grandes questions qui touchent à la paix et à la sécurité internationale.
A cet égard, ils ont salué particulièrement les progrès encourageants enregistrés dans le
règlement de la crise syrienne notamment la collaboration des autorités de ce pays dans le cadre du processus de démantèlement sous contrôle international de ses armes chimiques.
Les deux Chefs d’Etat ont cependant déploré la crise humanitaire qui continue de s’aggraver dans ce pays avec un nombre sans cesse croissant de morts et de réfugiés syriens fuyant la guerre vers les pays voisins.
Cette situation ayant des répercussions immédiates et préjudiciables sur la stabilité de l’ensemble des pays de la région notamment le Liban dont la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique restent toujours menacées.
A cet égard, les Présidents HOLLANDE ET GNASSINGBE ont appelé à la tenue rapide de la Conférence de Genève II qui devra permettre de trouver une solution politique définitive à ce conflit en vue d’éviter sa régionalisation.
Examinant la situation en Afrique, les deux Chefs d’Etat ont passé en revue les différentes crises qui persistent sur le continent notamment en Egypte, en Centrafrique et en Guinée Bissau. Les Présidents HOLLANDE ET GNASSINGBE ont appelé les différents protagonistes de ces pays à privilégier le dialogue et la concertation dans la recherche de solutions pacifiques et durables à ces crises, dans l’intérêt de leurs peuples respectifs.


S’agissant particulièrement de la situation au Mali, les deux Chefs d’Etat se sont félicités de l’élection du nouveau Président Ibrahim Boubacar KEITA et ont exhorté les autorités maliennes à poursuivent leurs efforts, à travers l’organisation des élections législatives et municipales, en vue de la consolidation des institutions républicaines et d’une véritable réconciliation nationale dans ce pays.
Ils ont condamné fermement l’assassinat des deux journalistes français Ghislaine Dupont et Claude Verlon et réaffirmé qu’aucune cause ne pouvait justifier la violence, l’extrémisme et le terrorisme.
A cet égard, le Président Faure GNASSINGBE a souligné la nécessité de soutenir les efforts entrepris par les pays de la région du Sahel et du Golfe de Guinée en vue de lutter collectivement et efficacement contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière organisée et la piraterie maritime.
Par ailleurs, les deux Chefs d’Etat se sont félicités des conclusions de la réunion de haut niveau organisée conjointement, les 5 et 6 novembre 2013 à Bamako, par les Nations Unies, la Commission de l’Union Africaine et d’autres partenaires au développement en vue de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel qui constitue une réponse collective et harmonisée, aux multiples défis qui se posent dans cette région.
Abordant les questions d’ordre bilatéral, les Présidents François HOLLANDE et Faure Essozimna GNASSINGBE se sont réjouis de l’excellence des relations d’amitié, de partenariat et de coopération qui existent entre les deux pays et se sont engagés à les raffermir davantage dans l’intérêt bien compris des peuples togolais et français.
Evoquant la situation politique au Togo, le Président François HOLLANDE a salué la bonne tenue des élections législatives du 25 juillet 2013 qui se sont déroulées de façon libre, transparente, équitable et sans violence. Il a encouragé son homologue togolais à continuer par privilégier le dialogue et la recherche du consensus pour le règlement des différends politiques en vue de la préservation de la paix sociale et de la consolidation de la démocratie et des acquis de la gouvernance économique au Togo.
Aussi, le Président Faure GNASSINGBE pour sa part, a- t-il rassuré son Homologue français de sa détermination à réconcilier tous les togolais et à poursuivre les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles en vue de faire du Togo un Etat de droit respectueux des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
S’agissant de la coopération, les deux Chefs d’Etat se sont réjouis des actions déployées en vue d’appuyer les efforts du Gouvernement togolais dans les domaines de la modernisation de la justice et de la création d’un environnement propice au développement économique et social.
A cet égard, les Présidents François HOLLANDE et Faure Essozimna GNASSINGBE ont convenu de dynamiser davantage les divers domaines de partenariat économique entre les deux pays et d’explorer les voies et moyens de réaliser des projets structurants aux bénéfices des populations togolaises. Ils ont saisi également cette occasion pour saluer l’initiative de l’Union


Européenne de doubler son aide au développement en faveur de l’Afrique de l’Ouest pour la période 2014-2020 qui sera consacrée aux domaines importants de l’agriculture, des infrastructures, des ressources naturelles, de la prévention des conflits et de l’intégration régionale.
Enfin, les Présidents François HOLLANDE et Faure Essozimna GNASSINGBE ont évoqué les préparatifs du prochain Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique prévu, les 6 et 7 décembre 2013 à Paris. Ils ont émis le vœu que les conclusions qui découleront de cette importante rencontre marquent un nouveau départ pour le partenariat entre la France et le continent africain et contribuent à l’édification d’une Afrique plus paisible et résolument tournée vers le développement.


Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

jeudi 14 novembre 2013

TOGO-FRANCE : UNE RELATION APAISEE
 DANS UNE AFRIQUE DESTABILISEE
 
 
 
Les relations entre la France et le Togo sont au beau fixe et c’est dans ce contexte apaisé que se déroule la visite officielle de Faure Gnassingbé en France à l’invitation de François Hollande
.Les réformes politiques et économiques en cours au Togo ont rassuré les partenaires au développement dont la plupart avaient pris leur distance en raison des incertitudes que créait un processus de démocratisation particulièrement difficile.
La France qui n’avait jamais rompu complètement a été la première à reprendre sa coopération avec le Togo.
Au moment où le Président Faure Gnassingbé rencontre le Président François Hollande à l’Elysée, la coopération franco-togolaise vient de franchir tout juste le cap symbolique des  cinquante années. C’est en effet le 10 juillet 1963 que le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République togolaise ont signé leurs tout premiers accords de coopération.
 Cette  coopération qui s’est diversifiée au fil des ans s’effectue aujourd’hui le long de trois axes majeurs, l’appui au développement et le social, la défense et la sécurité.
PROGRES DEMOCRATIQUES AU TOGO
Les progrès démocratiques du Togo ont rouvert les portes d’une coopération franche et sereine entre les deux Etats amis
Le succès des élections législatives du 25 juillet 2013, organisées dans un climat consensuel et de totale transparence  est sans doute l’une des manifestations les plus récentes de l’évolution positive  que connaît  la démocratie au   Togo.
L’apaisement du climat politique est le fruit du processus de réconciliation nationale qui a pris un tournant décisif avec la création le 29 mai 2009 d’une Commission Vérité Justice et Réconciliation. Le Président Faure Gnassingbé avait donné d’énormes chances de succès à cette Commission en portant à sa tête un prélat, Mgr Barrigah, évêque d’Atakpamé.
Aujourd’hui, la mise en œuvre des recommandations formulées par la CVJR suit activement son cours. En aout 2013, le Ministère des  droits de l’homme a été nommément  chargé, lors de la formation d’un nouveau gouvernement, de veiller à la mise en œuvre effective des recommandations qui sont contenues dans son rapport final.
L’apaisement politique dont jouit aujourd’hui le pays, n’aurait pas été possible sans une politique active de « main tendue » visant à transcender les clivages politiques pour mobiliser tous les Togolais dans l’œuvre de réconciliation et de reconstruction nationale.
L’ouverture politique amorcée en 2005 a pris un relief particulier en 2010,  notamment avec la signature d’un accord de gouvernement qui a permis au principal parti d’opposition, l’Union des forces de changement(UFC) ainsi qu’à d’autres formations politiques de faire leur entrée au Gouvernement.
L’ouverture politique s’est également manifestée par une série de réformes institutionnelles engagées dans le droit fil de l’Accord politique global(APG) signé en 2006. Cet accord  avait jeté les bases d’une refondation profonde de la vie politique au Togo.
Les grandes institutions de la République ont été ou sont en voie de réaménagement pour permettre aux représentants des différents courants de la vie politique d’y siéger et d’y faire valoir la diversité des opinions.
Il en va ainsi de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, de la Commission nationale des droits de l’homme, de la Cour constitutionnelle, etc., etc.
Dans sa déclaration de politique générale présentée devant l’Assemblée nationale en septembre 2013, le Premier ministre togolais Monsieur Séléagodji Ahoomey-Zunu a réitéré la ferme volonté du Gouvernement de poursuivre et de parachever les réformes institutionnelles et constitutionnelles nécessaires à l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit au Togo.
 
En matière électorale, le Togo  a organisé depuis 2007,  avec un succès unanimement reconnu, trois scrutins de grande envergure. Il s’agit des élections législatives de 2007, de l’élection présidentielle de 2010 et des élections législatives de 2013.
Ces trois grands rendez-vous électoraux se sont déroulés sans violence et dans un  climat consensuel même si certaines formations usent systématiquement de leur droit de contester les résultats. Ce droit s’exerce au demeurant dans l’indifférence générale.
Le Togo est entrée depuis 2007 dans une ère d’élections apaisées qui développe un climat propice à la poursuite de la coopération franco-togolaise.
LES RELATIONS ECONOMIQUES  TOGO FRANCE
La France est l’un des principaux partenaires commerciaux du Togo.
Les exportations françaises se concentrent sur les catégories de produits suivantes : produits pharmaceutiques, produits pétroliers raffinés et coke, équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique, produits des industries agroalimentaires, matériels de transport, produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture. En 2011, les exportations de la France ont progressé de 3,6%.
Les importations, bien qu’en progression notoire (+29,4% en 2011avec un montant total de 23,041 M €), restent à un niveau très faible. Depuis quelques années déjà la progression est due essentiellement aux produits agricoles et aux produits des industries agroalimentaires.
Une vingtaine de filiales de sociétés françaises ainsi que plusieurs entreprises à intérêts français sont présentes sur le territoire togolais - en particulier dans les secteurs bancaire, de l’hôtellerie, des transports et de la manutention portuaire, des hydrocarbures, du BTP, des communications et de l’agroalimentaire.
La France souhaite densifier ces relations économiques. Accor a obtenu de conserver l'exploitation de l'hôtel Mercure Sarakawa pendant une période transitoire de un an durant laquelle il renégocie les termes de son bail; Veritas et la Soget viennent de se voir confier la mise en place d'un guichet unique au port de Lomé; La Société Générale ouvrira prochainement une agence à Lomé.
LE DEVE LOPPEMENT DE LA COOPERATION
La France est le premier bailleur bilatéral du Togo. En 2008, à l’occasion de la visite du Secrétaire d’Etat chargé de la coopération et de la Francophonie, Alain Joyandet, a été signé le Document cadre de partenariat France-Togo (2008-2012). Sont privilégiés les secteurs de l’éducation, des infrastructures urbaines et de la

 
Santé, relevant des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Les actions de coopération conduites dans ces domaines sont essentiellement mises en œuvre par l’Agence Française de Développement. Des objectifs transversaux prioritaires sont également mis en œuvre par le MAEE : l’appui à la gouvernance, la promotion de la francophonie et de la diversité culturelle et le développement de la coopération de proximité.
La coopération au développement a pour principal canal d’intervention l’Agence française de développement.
Aujourd’hui l’AFD intervient au Togo par délégation de fonds de l’Union européenne à travers le programme d’aménagement urbain du Togo (PAUT) qui vise à assainir les quartiers Est de la ville de Lomé, déclarés zones vulnérables en raison des fréquentes inondations  qui y sont enregistrées.
L’AFD a subventionné le PAUT à hauteur de 8,5 milliards de FCFA (13 millions d’euros) notamment pour la lutte contre les inondations et la gestion des déchets solides.
Par ailleurs l’AFD a subventionné grâce à une convention signée en août 2011 l’exécution du programme de développement communautaire des quartiers vulnérables urbains et périurbains  de Lomé à hauteur de 3,3 milliards de FCFA (cinq millions d’euros). Ce programme vise à améliorer les conditions de vie des habitants de ces quartiers et à faciliter leur accès aux services essentiels.
Démarré en 2007, sur un financement de l’Union européenne d’un montant total de 13,9 milliards de FCFA, le Programme d’aménagement urbain du Togo connaît un franc succès.
Une convention de financement pour le démarrage de la seconde phase a été signée en 2013 et devra permettre de mobiliser 28,3 milliards de FCFA soit 43 millions d’euros.
En 2009, l’AFD a bénéficié d’une délégation de fonds de l’Union européenne pour la mise en œuvre du programme d’appui à la sécurisation des élections présidentielles de 2010 au Togo pour un montant total de 3,5 millions d’euros.
Globalement l’aide publique au développement de (APD) accordée par la France au Togo en 2012 s’élève à 28,56 millions d’USD, soit 6,56% de l’aide totale octroyée au Togo. Ce qui place la France au 6e rang du classement des principaux partenaires au développement. Il s’agit par ordre d’importance de la Chine, la CEDEAO, la Banque mondiale, le système des nations Unies, l’Union européenne, la France, le Groupe de la Banque africaine de développement, les ONG internationales, la Banque islamique de développement et les Etats Unis d’Amérique.
Il faut noter que l’aide française au développement prend généralement la forme de dons de l’AFD qui s’élèvent à 27,406 millions USD pour 2012 alors que la Chine et la BIDC par exemple interviennent en priorité à travers les prêts concessionnels.
Autre détail important, l’AFD a accordé au Togo en 2012 un Appui global budgétaire de 0,60 millions USD, ce qui dénote de la confiance qui règne entre les deux partenaires.
Au-delà de l’Aide publique au développement, il faut signaler que depuis 1996, la France appuie la société civile togolaise à travers le Fonds Social de Développement  devenu Fonds d’appui aux sociétés civiles du Sud (FASCS).
Ainsi de 1996 à 2011 plus environ 5 milliards de FCFA soit 8,31 millions d’euros ont été mobilisés pour promouvoir des initiatives locales et innovantes portées par les acteurs de la société civile.
LA  PRIORITE DE LA SECURITE ET DE LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME
La visite du Président Faure Gnassingbé à l’Elysée intervient  à un moment où l’Afrique est touchée par le terrorisme et la piraterie.
C’est l’occasion pour les partenaires de développer leur communauté de vues. Au cours des derniers mois, la sécurité régionale et continentale a été au cœur des relations entre les deux Etats, notamment avec l’intervention au Mali - où la diplomatie française a pu compter sur le soutien du Togo - mais aussi au Sahel, ou en RCA. Ce partenariat dans la lutte contre le terrorisme présent naturellement un intérêt pour l’Afrique occidentale au Sahel, première victime des actes terroristes, mais également pour l’Etat français qui cherche à stopper les groupes qui tenteraient de s’attaquer à l’Europe et la France.
Le Togo souhaite, par ailleurs, développer une stratégie maritime nationale de lutte contre la piraterie, avec l'appui de la France et s’intégrant dans un contexte régional. En mars 2009, le Togo a été le tout premier pays africain à réviser son accord de défense avec la France, conformément aux nouvelles orientations définies par Paris. Désormais, les relations entre les deux pays dans le domaine de la défense sont guidées par les principes de base que sont la transparence, la réciprocité, la concertation, le respect mutuel et la sécurité collective.
C’est à travers ce  cadre rénové et  adapté au nouveau contexte international que le Togo et la France effectuent périodiquement des exercices mutuels d’entrainement à la manœuvre dans les eaux togolaises ainsi que des échanges d’expériences professionnelles. Le dernier exemple de ce type de manœuvres remonte à septembre 2013, lors de l’escale de la frégate de surveillance Germinal dans le port de Lomé.
Des exercices de simulation de lutte contre la piraterie maritime ont été également menés au large des côtes togolaises en mars 2013, lors de l’escale du bâtiment de protection et de commandement le Mistral.
La lutte contre le trafic des stupéfiants est devenue ces dernières un domaine de prédilection pour la coopération entre la France et le Togo.
Le service de sécurité de l’Ambassade de France au Togo s’est ainsi beaucoup investi pour le renforcement des capacités des gendarmes, policiers, douaniers et autres auxiliaires  de  justice togolais, en matière de conduite des auditions des trafiquants présumés.
Compte tenu des proportions importantes que prend la cybercriminalité, la Cellule cybercriminalité de la Direction centrale de la Police judiciaire bénéficie régulièrement de modules de formation dispensés par des experts français.
Le Togo et la France, dans le cadre  de leur spécificité et de leurs in intérêts nationaux développent ainsi une coopération sereine dans une Afrique déstabilisée.
Koffi Souza
 
 
 
 

vendredi 8 novembre 2013

LES OBSCURANTISTES ET LE VOYAGE DE FAURE EN FRANCE



L'annonce de la prochaine visite du Président du Togo en France est en soi une bonne nouvelle. Mais comme il est de coutume au Togo, cette nouvelle suscite des commentaires et analyses surprenants.
Il est manifeste que beaucoup n'ont pas changé d'époque et envisagent encore qu'un Président africain a besoin de venir à Paris recevoir une quelconque imprimatur. Or tel n’est absolument pas la préoccupation du Président du Togo. D’ailleurs, le cadre de cette visite n’est pas exceptionnel. Le Ministre des Affaires Etrangères n’a pas organisé une communication spécifique pour faire cette annonce. Il a répondu à une question dans une interview pour dire que le Président Faure allait répondre favorablement à l'invitation de la France.
La qualité des relations entre Etats ne se mesure pas aux nombre de chaudes empoignades entre les dirigeants ou au nombre de rencontre. S'agissant des relations franco togolaises, je n'ai jamais compris d'où est venue cette fiction de "froid" entre les deux pays. Bien au contraire, les deux pays n'ont jamais autant coopéré au profit des populations. De nombreuses actions concrètes dans des secteurs variés peuvent prouver la vitalité de cette coopération. Tant et si bien que le Togo a été désigné (avec d’autres) comme faisant partie des priorités de la France en matière d’appui. La collaboration constante dans le cadre du conseil de sécurité et dans le cadre de l’opération au mali confirme aisément les vues communes des deux pays.
Pour le reste, il est naturel, voire vital que le Togo diversifie ses partenariats ne serait-ce que parce que ce serait dommage de ne pas saisir toutes les opportunités qui se présentent et qu'il serait également injuste de faire porter sur la seule France une éventuelle aide au développement.  Ces choix sont compris partout y compris à paris et dans tous les cas, le Président Faure se fixe un cap : ne s'engager que dans des partenariats réellement bénéfiques et c'est cet état d'esprit qui surprends une partie des pseudo analystes.
Il faudra s'habituer : si la préoccupation de certains reste "Que pense la France" ? Celle du Président et de son gouvernement reste "Qu'est ce qui profite aux togolais ?". Vous avez dit changement?
JEROME LEVEILLE

FAURE GNASSINGBE INVITE EN FRANCE DU 13 AU 15 NOVEMBRE 2013



  REFORMES AU TOGO  ET  COOPERATION RENFORCEE AVEC LA FRANCE
Après une première rencontre en septembre 2012 à New York, en marge des travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président français François Hollande accueille à l’Elysée le Chef de l’Etat togolais, Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé. Un an plus tôt, les deux chefs d’Etat avaient mis à profit leur tête-à-tête à New-York, épicentre de la diplomatie  multilatérale, pour échanger  longuement sur l’état du monde. La situation au Sahel et en particulier la crise malienne ainsi que la lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime avaient été au cœur  de leurs préoccupations.
La visite du Président Faure Gnassingbé à l’Elysée en ce mois de novembre 2013,  se situe dans le prolongement naturel de cette première rencontre et vient ainsi consacrer une nouvelle étape dans le développement des liens séculaires qui unissent  le Togo à la France.
Cette visite intervient dans un contexte particulier.
En effet les réformes lancées depuis 2005 au Togo se poursuivent à un rythme soutenu. Elles portent déjà des fruits notamment dans le domaine de la gouvernance politique et économique.
Le passage du Président togolais à l’Elysée a également pour toile de fond, la bonne santé des relations de coopération entre la France et le Togo . Jamais totalement rompues, même aux heures les plus difficiles de la crise socio-politique que le Togo a connue au début des années 90, la coopération entre les deux pays est aujourd’hui au beau fixe.

TOGO, UN PAYS EN PLEINE REFORME
Le succès des élections législatives du 25 juillet 2013, organisées dans un climat consensuel et de totale transparence  est sans doute l’une des manifestations les plus récentes de l’évolution positive  que connaît  le chantier de la démocratie au   Togo.
Amorcées depuis 2005, les réformes ont permis d’apaiser le climat politique, d’ouvrir le jeu politique et de faire rentrer le Togo dans une ère d’élections apaisées.
L’apaisement du climat politique est le fruit du processus de réconciliation nationale qui a pris un tournant décisif avec la création le 29 mai 2009 d’une Commission Vérité Justice et Réconciliation. Le Président Faure Gnassingbé avait donné d’énormes chances de succès à cette Commission en portant à sa tête un prélat, Mgr Barrigah, évêque d’Atakpamé.
Fait chevalier  de la Légion d’honneur en octobre 2013 pour le rôle éminent joué dans le processus de réconciliation nationale, Mgr Barrigah a mis ses qualités d’homme d’église et de diplomate au service d’une institution qui a sillonné tout le Togo pour panser les cœurs des victimes des violences  à caractère politique et des violations des droits de l’homme que le Togo a connues entre 1958 et 2005.
Aujourd’hui, la mise en œuvre des recommandations formulées par la CVJR suit activement son cours. En aout 2013, le Ministère des  droits de l’homme a été nommément  chargé, lors de la formation d’un nouveau gouvernement, de veiller à la mise en œuvre effective des recommandations qui sont contenues dans son rapport final.
L’apaisement politique dont jouit aujourd’hui le pays, n’aurait pas été possible sans une politique active de « main tendue » visant à transcender les clivages politiques pour mobiliser tous les Togolais dans l’œuvre de réconciliation et de reconstruction nationale.
L’ouverture politique amorcée en 2005 a pris un relief particulier en 2010,  notamment avec la signature d’un accord de gouvernement qui a permis au principal parti d’opposition, l’Union des forces de changement(UFC) ainsi qu’à d’autres formations politiques de faire leur entrée au Gouvernement.
L’ouverture politique s’est également manifestée par une série de réformes institutionnelles engagées dans le droit fil de l’Accord politique global(APG) signé en 2006. Cet accord  avait jeté les bases d’une refondation profonde de la vie politique au Togo.
Les grandes institutions de la République ont été ou sont en voie de réaménagement pour permettre aux représentants des différents courants de la vie politique d’y siéger et d’y faire valoir la diversité des opinions.
Il en va ainsi de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, de la Commission nationale des droits de l’homme, de la Cour constitutionnelle, etc, etc.
Dans sa déclaration de politique générale présentée devant
L’Assemblée nationale en septembre 2013, le Premier ministre togolais Monsieur Séléagodji Ahoomey-Zunu avait réitéré la ferme volonté du Gouvernement de poursuivre et de parachever les réformes institutionnelles et constitutionnelles nécessaires à l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit au Togo.

En matière électorale, le Togo  a organisé depuis 2007,  avec un succès unanimement reconnu, trois scrutins de grande envergure. Il s’agit des élections législatives de 2007, de l’élection présidentielle de 2010 et des élections législatives de 2013.
Ces trois grands rendez-vous électoraux se sont déroulés sans violence et dans un  climat consensuel même si certaines formations usent systématiquement de leur droit de contester les résultats. Ce droit s’exerce au demeurant dans l’indifférence générale.
Mais d’année en année, la machine électorale s’est de l’avis général affinée au Togo. Le code électoral est constamment réaménagé au lendemain de chaque scrutin, notamment pour tenir compte des recommandations des missions électorales.
Un nouveau découpage électoral a même été acté en 2013.
Au total le Togo est entré depuis 2007 dans une ère d’élections apaisées qui créé un climat propice à la poursuite des efforts de relance économique.
Le train des réformes économiques a parallèlement permis de changer radicalement  les schémas de la gouvernance. Les efforts d’assainissement de l’économie ont été couronnés par l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endettés(PPTE) en décembre 2010.
Depuis lors, le Togo a regagné la confiance des bailleurs de fonds et a accéléré dans la foulée son programme de relance économique. La stratégie accélérée de croissance pour l’emploi(SCAPE) qui en est le nouveau cadre met un accent tout particulier sur l’émergence économique qui s’appuie sur divers projets structurants notamment dans le domaine des infrastructures. Elle accorde également une place importante à la santé, l’éducation, à l’accès à l’eau potable et l’assainissement, autant de domaines dans lesquels, le partenariat avec la France a contribué à la réalisation de projets concrets au profit des populations togolaises.

FRANCE TOGO, 50 ANS DE COOPERATION AGISSANTE
Les réformes politiques et économiques en cours au Togo ont eu le don de rassurer les partenaires au développement dont la plupart avaient pris leur distance en raison des incertitudes que créait un processus de démocratisation particulièrement difficile.
La France qui n’avait jamais rompu complètement a été la première à reprendre sa coopération avec le Togo. Les deux pays sont donc engagés dans un partenariat traditionnel qui a surmonté l’épreuve du temps.
Au moment où le Président Faure Gnassingbé rencontre le Président François Hollande à l’Elysée, la coopération franco-togolaise vient de franchir tout juste le cap symbolique des  cinquante années. C’est en effet le 10 juillet 1963 que le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République togolaise ont signé leurs tout premiers accords de coopération.
 Cette  coopération qui s’est diversifiée au fil des ans s’effectue aujourd’hui le long de trois axes majeurs : la défense et la sécurité, l’appui au développement et le social.
Coopération en matière de défense et de sécurité
En mars 2009, le Togo a été le tout premier pays africain à réviser son accord de défense avec la France, conformément aux nouvelles orientations définies par Paris. Désormais, les relations entre les deux pays dans le domaine de la défense sont guidées par les principes de base que sont la transparence, la réciprocité, la concertation, le respect mutuel et la sécurité collective.
C’est à travers ce  cadre rénové et  adapté au nouveau contexte international que le Togo et la France effectuent périodiquement des exercices mutuels d’entrainement à la manœuvre dans les eaux togolaises ainsi que des échanges d’expériences professionnelles. Le dernier exemple de ce type de manœuvres remonte à septembre 2013, lors de l’escale de la frégate de surveillance Germinal dans le port de Lomé.
Des exercices de simulation de lutte contre la piraterie maritime ont été également menés au large des côtes togolaises en mars 2013, lors de l’escale du bâtiment de protection et de commandement le Mistral.
La lutte contre le trafic des stupéfiants est devenue ces dernières un domaine de prédilection pour la coopération entre la France et le Togo.
Le service de sécurité de l’Ambassade de France au Togo s’est ainsi beaucoup investi pour le renforcement des capacités des gendarmes, policiers, douaniers et autres auxiliaires  de  justice togolais, en matière de conduite des auditions des trafiquants présumés.
Compte tenu des proportions importantes que prend la cybercriminalité, la Cellule cybercriminalité de la Direction centrale de la Police judiciaire bénéficie régulièrement de modules de formation dispensés par des experts français.
Coopération au développement
La coopération au développement a pour principal canal d’intervention l’Agence française de développement.
Aujourd’hui l’AFD intervient au Togo par délégation de fonds de l’Union européenne à travers le programme d’aménagement urbain du Togo (PAUT) qui vise à assainir les quartiers Est de la ville de Lomé, déclarés zones vulnérables en raison des fréquentes inondations qui y sont enregistrées.
L’AFD a subventionné le PAUT à hauteur de 8,5 milliards de FCFA (13 millions d’euros) notamment pour la lutte contre les inondations et la gestion des déchets solides.
Par ailleurs L’AFD a subventionné grâce à une convention signée en août 2011 l’exécution du programme de développement communautaire des quartiers vulnérables urbains et périurbains  de Lomé à hauteur de 3,3 milliards de FCFA (cinq millions d’euros). Ce programme vise à améliorer les conditions de vie des habitants de ces quartiers et à faciliter leur accès aux services essentiels.
Démarré en 2007, sur un financement de l’Union européenne d’un montant total de 13,9 milliards de FCFA, le Programme d’aménagement urbain du Togo connaît un franc succès.
Une convention de financement pour le démarrage de la seconde phase a été signée en 2013 et devra permettre de mobiliser 28,3 milliards de FCFA soit 43 millions d’euros.
En 2009, l’AFD a bénéficié d’une délégation de fonds de l’Union européenne pour la mise en œuvre du programme d’appui à la sécurisation des élections présidentielles de 2010 au Togo pour un montant total de 3,5 millions d’euros.
Globalement l’aide publique au développement de (APD) accordée par la France au Togo en 2012 s’élève à 28,56 millions de USD, soit 6,56% de l’aide totale octroyée au Togo. Ce qui place la France au 6e rang du classement des principaux partenaires au développement. Il s’agit par ordre d’importance de la Chine, la CEDEAO, la Banque mondiale, le système des nations Unies, l’Union européenne, la France, le Groupe de la Banque africaine de développement, les ONG internationales, la Banque islamique de développement et les Etats Unis d’Amérique.
Il faut noter que l’aide française au développement prend généralement la forme de dons de l’AFD qui s’élèvent à 27,406 millions USD pour 2012 alors que la Chine et la BIDC par exemple interviennent en priorité à travers les prêts concessionnels.
Autre détail important, l’AFD a accordé au Togo en 2012 un Appui global budgétaire de 0,60 millions USD, ce qui dénote de la confiance qui règne entre les deux partenaires.
Au-delà de l’Aide publique au développement, il faut signaler que depuis 1996, la France appuie la société civile togolaise à travers le Fonds Social de Développement  devenu Fonds d’appui aux sociétés civiles du Sud (FASCS).
Ainsi de 1996 à 2011 plus environ 5 milliards de FCFA soit 8,31 millions d’euros ont été mobilisés pour promouvoir des initiatives locales et innovantes portées par les acteurs de la société civile.
La visite du Président Faure Gnassingbé à l’Elysée intervient donc dans un climat favorable qui devrait permettre aux deux pays d’intensifier leurs relations bilatérales et d’approfondir une large panoplie de liens tissés par l’histoire.