samedi 24 août 2013

DISCOURS DE GEORGES LAWSON, DOYEN D'AGE, A L'OUVERTURE DE LA LEGISLATURE

IL NOUS EST APPARU UTILE DE PUBLIER CE DISCOURS/LES HASARDS DE L'ETAT CIVIL ONT CONDUIT UN DEPUTE DE L'OPPOSITION A PRESIDER LA PREMIERE SEANCE DE LA LEGISLATURE
Je prends la parole avec une grande émotion car je mesure parfaitement l’enjeu lorsque je considère la composition de l’auditoire. En effet, et vous le savez, c’est au hasard des naissances et au privilège que notre Règlement Intérieur a bien voulu attacher à l’âge, que je dois l’honneur de présider les travaux de la première séance de cette cinquième législature de notre Assemblée Nationale. Monsieur le Ministre, Mesdames, Messieurs les Députés, chers Collègues L’évènement significatif, le discours que tout le monde attend, c’est celui du Président élu de l’Assemblée Nationale qui à sa prise de fonction délivre un message dans lequel généralement il trace, en homme d’avenir, les lignes d’horizon. Mais voilà, la marche du temps qui ne se préoccupe pas de calculs politiques, projette les feux de l’actualité parlementaire sur un homme venu directement des rangs de l’opposition. C’est une première dans l’histoire parlementaire de notre pays, alors tout le monde attend de connaître la tenue de son intervention et au delà, observer ce qu’il pourrait obtenir de cette majorité à laquelle il n’appartient pas. Si le Président élu doit regarder l’avenir, permettez au doyen d’âge de se tourner, vers un passé qui donne un sens et un fondement à l’avenir, d’assurer un devoir de mémoire, une sorte de rétro vision fidèle consacrée à l’éssentiel, de rappeler aux députés que la vie parlementaire est une marche, toutes choses que les parlementaires garderont présent dans leur mémoire commune pour construire un avenir qui nous oblige tous. Je confesse que l’exercice m’a tenté et l’opportunité politique m’a paru exceptionnelle. En effet, - Un Président de séance venu pour la première fois des rangs de l’opposition et qui délivre en sa qualité de Président de tous, un message que l’élégance parlementaire oblige de suivre sinon avec respect au moins avec attention, En suite, - Ce nombre impressionnant de députés neufs qui passent pour la première fois les portes de notre Assemblée Nationale, - Et cette ancienne garde peu nombreuse certes, chargée probablement de veiller à la cohésion du groupe, et qui elle aussi siège pour la première fois sous une nouvelle étiquette politique -Il y a enfin ce parti, qui effectue son retour par la grande porte, suivi de son allié de toujours ; et qui, sans conteste ni contestation, fera valoir officiellement, pour la première fois, au Parlement, la dénomination de son étiquette politique, bien entendu. La conjonction de tant « de première fois » créé la situation exceptionnelle qui interpelle et justifie l’audace du doyen d’âge que je suis. Alors Mesdames, Messieurs les députés, chers Collègues, Permettez-moi d’avoir, avant toutes choses, en notre nom à tous, une pensée pour ceux de la précédente législature que la mort a retranché de notre communauté ; Je salue la mémoire des Députés : – GNANDI Kossi – SODAHLON Kodjovi – BARNABO Missoabé – YAKPO Essobé – AKAKPO Kokou – AMOUDJI Kpébou – BRUCE Ahlin Apénya J’adresse à leurs familles notre souvenir toujours ému. Je leur fais part du renouvellement de notre peine et leur dis que nous sommes de tout cœur avec elles. Je voudrais en suite, avoir une respectueuse pensée pour mon prédécesseur le Président VOULE et rendre hommage à sa grande vitalité et à sa sagesse. Nous lui savons gré du travail qu’il a accompli à cette place au début de la précédente législature. Je salue enfin ceux de nos anciens collègues que les fluctuations de la vie politique ont éloigné de notre Assemblée. Mesdames, Messieurs ; Notre Règlement Intérieur prévoit que la Cour Constitutionnelle transmette à l’Assemblée Nationale les noms des personnes élues mais également les requêtes en contestation et les décisions de rejet rendues par la Cour. Si vous ajoutez à tout cela l’obligation que la Loi fait à la CENI d’adresser au Parlement un rapport sur le déroulement des opérations électorales, vous comprenez que le législateur a voulu que les députés jugent de l’ensemble des opérations des élections législatives. Nous ne pouvons rester indifférents à la nature des griefs articulés au soutien des requêtes en contestation. Ils vont des violences physiques à des violations inadmissibles de la Loi électorale. Notre Assemblée devra s’informer de l’existence de ces faits et prendre des mesures pour qu’ils ne se reproduisent plus. Laisser s’installer ces voies de fait et ces violations de la Loi électorale dans les pratiques électorales de notre pays risque de perpétuer dangereusement une contestation permanente des résultats de nos élections. La répartition des sièges de députés pose un problème de fond L’article 5 de notre constitution affirme que le suffrage universel dont nous sommes issus doit être égal et secret. Un suffrage égal est celui qui confère à chaque électeur le même pouvoir électoral. Il n’est pas admissible que des députés titulaires de la même parcelle du pouvoir législatif représentent des nombres anormalement variés d’électeurs. Nous devons nous préoccuper sérieusement du découpage actuel afin que la représentation nationale soit proche des normes internationales. Je sais que la matière n’est pas du domaine législatif, je parle de préoccupations politiques. Notre vie parlementaire a été fortement ébranlée au cours de la précédente législature. Des députés régulièrement élus ont été révoqués, d’autres ont été victimes de pressions inadmissibles et de traitements qui ont profondément ému et perturbé un travail parlementaire pourtant commencé dans une entente et une sérénité qui facilitaient l’indispensable échange entre parlementaires. Ne pas rappeler ces évènements douloureux, ne pas les condamner fermement, conduirait à banaliser un drame qui a secoué des pères de famille et perturbé la nécessaire confiance que tant d’hommes de bonne volonté avaient dans les institutions de régulation de la République Le silence enfin trahirait les nombreuses démarches de sympathie entreprises par bon nombre de députés de la précédente législature. Nous saluons la volonté d’apaisement manifestée par le Gouvernement et nous l’encourageons à prendre les mesures susceptibles de clore définitivement cette page douloureuse de notre vie parlementaire. Mesdames, Messieurs les Députés, je vous prie enfin de recevoir mes souhaits de bienvenue. Je salue d’abord les députés des formations qui siégeaient déjà parmi ceux de la précédente législature, Je voudrais particulièrement souhaiter la bienvenue à tous les nouveaux députés si nombreux, et qui arrivent certainement avec le désir de participer à la vie politique de la nation et la volonté de mettre leur compétence au service de la chose publique. La fonction parlementaire ne s’improvise pas. Elle exige des qualités profondes et une claire vision des problèmes à résoudre. La démocratie que notre pays s’efforce de promouvoir repose sur trois piliers. – Le Pouvoir Législatif, le premier dans l’ordre établi par notre constitution – Le Pouvoir Exécutif – Et le Pouvoir Judiciaire En l’absence du Sénat, le suffrage universel dont nous sommes issus confère à chacun d’entre nous une parcelle du pouvoir législatif qu’ensemble nous incarnons. Elus au suffrage universel direct nous avons, comme le Président de la République, l’intérêt général de notre pays en charge. Il est capital que nous inventions dans la réalité politique un équilibre plus juste entre le Pouvoir Législatif et le Pouvoir Exécutif afin de remplir plus efficacement la mission de contrôle sur le Pouvoir Exécutif. Cette mission Mesdames et Messieurs, chers Collègues, si nous l’exécutons correctement, constituera la garantie des citoyens contre l’arbitraire. Elle assurera la sauvegarde de toutes les libertés publiques, apanage des véritables démocraties. Pour remplir cette grande tâche qui est la nôtre, il faut un dévouement sans relâche, une volonté d’œuvrer pour le bien être matériel et moral de nos populations, pour la concorde nationale et partant pour le rayonnement de notre pays le Togo. Je ne saurais trop nous recommander de veiller à la dignité des débats, à l’écoute attentive et respectueuse de l’autre, à la réflexion préalable à toute intervention, à l’étude objective et sérieuse des problèmes qui nous sont soumis. Quelle que soit l’étiquette sous laquelle nous avons été élus, le député ne doit avoir qu’une obligation celle de contribuer à la gestion intelligente et consciencieuse de notre maison commune le Togo. Lors du vote, la majorité l’emporte toujours, mais il est capital qu’aient été respectée au préalable les droits de l’opposition, tant l’écoute de l’autre est nécessaire et profitable. En effet quand on fait une statue disait Montesquieu dans ses cahiers, c’est-à-dire quand on taille une statue il ne faut pas toujours être assis en un seul lieu, il faut la voir de tous les côtés, de loin, de près, de haut, en bas dans tous les sens. Souvenez vous toujours qu’on ne se sauve pas de la réalité politique en refusant de la connaître ou en lui donnant un nom injurieux. Souvenons nous tous ensemble, pour accomplir notre noble mission dans la dignité et la justice, que toute société où coexistent une minorité privilégiée, riche, arrogante et une masse pauvre et sous développée, est anti démocratique par nature. Autorité nécessaire du Pouvoir Exécutif, confrontée à la liberté non moins indispensable de l’individu, Le grand problème de notre Assemblée Nationale aujourd’hui sera de déterminer les conditions d’une telle conciliation. Le développement harmonieux, la paix sociale semblent être précisément le résultat d’un équilibre entre l’efficacité qui requiert un pouvoir fort et l’exercice paisible des droits et libertés publiques qui s’accommode mieux d’un pouvoir faible. Telle sera l’œuvre législative que je souhaite pour cette législature. Je ne partage pas l’idéologie de l’auteur politique français Charles Mauras, mais je trouve circonstancielle cette pensée de cet écrivain: « Seule l’institution durable à l’infini fait durer le meilleur de nous même » Car en définitive, dans le tourbillon des évènements et des idées, des adversités politiques déclarées ou contenues, notre objectif essentiel et permanent reste le bonheur de toutes les togolaises, de tous les togolais et bien sûr de tous les hommes installés chez nous. Vive l’Assemblée Nationale Togolaise pour que vive notre pays le Togo dans la paix, dans le respect des droits de l’homme dans la diversité des opinions et dans la concorde Nationale, bases de tout développement économique.

vendredi 23 août 2013

LENDEMAINS ELECTORAUX : LA REACTION DE GEORGES AIDAM POUR UNIR

Mr. Georges Aïdam Invite spécial du : 20 août au 02 sept. 2013 Mr Georges Aïdam est le Premier vice président du parti UNIR, ancien directeur de cabinet du premier ministre yaovi agboyibor, ancien premier secrétaire national du comité d'action pour le renouveau car, ministre du gouvernement de transition en charge des consultations électorales Thème de discussion : Actualités socio-politiques; développement économique; diaspora et élection Par Moderateur : Albert Kate 20 aout 2013 Sujet d'actualité : 'De grands chantiers attendent le Togo : la problématique du plein emploi, l'énergie, les infrastructures rurales et urbaines, la santé et l'éducation pour tous, l'autosuffisance alimentaire seront autant de priorités auxquelles le parti UNIR et son président Faure Essozimna GNASSINGBE accorderont une attention particulière' (Communique. UNIR). 'Nous devons également veiller à une meilleure répartition des richesses produites. C'est pourquoi nous jugeons impératif l'organisation des élections locales afin que chaque localité puisse prendre en charge son propre développement. Les problèmes politiques nous ont trop longtemps éloignés des problèmes de développement. Il est temps de consacrer à ces derniers une attention particulière' (Me Dodji Apevon, CAEC/CAR). 1- Le nombre d'abstention aux législatives 2013 (1,000,000) communique clairement que le peuple s'intéresse de moins en moins aux promesses politiques. Monsieur le Vice Président de UNIR, quel est l'essentiel de votre programme pour améliorer la vie des citoyens. 2- La communauté Internationale ayant en général approuvé le bon déroulement du scrutin, l'opposition envisageant rentrer au parlement, dites nous si les partenaires de développement sont prêts à accompagner le Togo dans les prochaines années 3- Pensez-vous prendre crédit en réglant la question de la participation de la diaspora aux élections prochaines ? 4- Votre avis sur les apports de la diaspora au développement et la création d'emploi pour réduire le chômage grandissant de la jeunesse. 1- Il est vrai que le taux élevé d'abstention est révélateur d'un certain état d'esprit qui frise la lassitude et le dégoût. Cependant, il est moins un désintérêt pour les promesses politiques valides que le parti UNIR porte que pour les promesses politiciennes que le peuple a sanctionnées à traves son vote. Avant tout, UNIR est une vision du Président Faure GNASSINGBE déclinée à travers un programme clair et concis auquel le peuple à adhéré en 2010 et pour lequel il vient de donner les moyens d'actions au Président de la République à travers une majorité claire. C'est donc ce programme déjà entamé et qui améliore de façon progressive mais sensible la vie des citoyens togolais qui sera poursuivi. 2- Ce serait un incohérent que la communauté internationale atteste le bon déroulement du scrutin et ne pas vouloir accompagner le Togo dans ses efforts vers plus de démocratie et le développement. Si l'entrée de l'opposition au parlement que nous saluons, peut apporter quelque chose à l'accompagnement et au développement du Togo, c'est tant mieux. Nous avons proposé un programme qui a été accepté par le peuple, nous devons nous donner les moyens de le réaliser pour le bonheur de nos populations et naturellement, tout accompagnement des partenaires qui viendrait en appui sera le bienvenu. Pour ce qui est de l'entrée de l'opposition au parlement, nous nous réjouissons du fait que certainement, le débat politique quittera enfin la rue et que chacun se mettra résolument au service de la nation où qu'on soit. 3- La question de la diaspora togolaise préoccupe énormément le Chef de l'Etat, Président de notre parti. Nous n'en voulons pour preuve que la mise en place d'une structure auprès du Ministre des Affaires Étrangères et une autre auprès du Premier Ministre. Ces structures sont en charge des questions des Togolais de la diaspora, et réfléchissent constamment sur la mise à contribution de l'expertise des Togolais de l'étranger dans le processus de développement de notre pays. Nous sommes heureux de vous dire que déjà, des Togolais de la diaspora sont revenus au pays pour gérer des unités de production. Il est vrai qu'en termes de droit, beaucoup de choses telles que le droit de vote restent à acquérir. C'est un combat à mener ensemble avec vous et c'est le lieu pour nous de vous inviter à vous joindre à tous les efforts du Chef de l'Etat et du gouvernement en ce sens. 4- Les apports de la diaspora au développement sont considérables du point de vue aides directes apportées aux parents et amis restés aux pays. Nul n'ignore l'importance croissante de ces aides qui ont réduit sensiblement les difficultés des ménages. Cependant, il est souhaitable qu'en termes de création d'emplois, les Togolais de la diaspora investissent davantage. Et c'est à cela que le Gouvernement les invite à travers la mise en place du guichet unique de création d'entreprises dont l'objectif est de leur simplifier les formalités de création d'entreprise.

OPPOSITION : DES CHEFS SANS TROUPES ?

OPPOSITION : DES CHEFS SANS TROUPES Djimon ORE, député UFC d’Est-Mono « C’est idiot de se réjouir d’être premier des derniers » vendredi 23 août 2013, par Alphonse ken La question du statut de chef de l’opposition divise l’opposition. L’UFC, Djimon Oré, ministre de la communication, dénigre ses-ex camarades de l’ANC, qui revendiquent ce statut de chef de l’opposition. Malgré la Bérézina électorale de l’UFC, pour M. Oré, les priorités de l’UFC n’ont pas changé d’un iota : le partenariat avec UNIR à l’Assemblée et au gouvernement. Vous êtes le 3ème vice-président de l’Union des Forces du Changement, et êtes élu député de l’Est-Mono. Vous êtes d’ailleurs l’un des plus jeunes députés de l’actuelle Assemblée nationale qui vient de prendre fonction. Avec votre nouveau score, trois députés à l’assemblée, comment l’UFC compte s’affirmer dans la nouvelle législature ? Merci. L’UFC se félicite de la mise en place de la nouvelle assemblée nationale. Le processus qui a conduit à cela, était un processus difficile et compliqué. Notre parti, l’UFC se félicite, d’autant plus qu’il a énormément et efficacement contribué à cela. Et nous pouvons affirmer avec fierté aujourd’hui que, l’UFC est le seul parti de l’opposition qui a pu obtenir le nombre de sièges que nous avons aujourd’hui de la part du pouvoir en place. Maintenant par rapport aux 91 sièges, l’UFC n’a que trois députés. Ce n’est pas grave. Une partie du peuple togolais ne nous a pas compris. Mais nous remercions le peuple togolais parce qu’une partie de ce même peuple nous a accordé son suffrage, et nous en sommes reconnaissants. L’UFC n’a jamais trahi et ne trahira jamais. L’UFC va poursuivre avec fierté la lutte au sein de l’hémicycle, pour que le consensus minimal se réalise autour de la réconciliation nationale, autour de la paix et autour du développement économique de notre pays. Et l’UFC se battra en toute indépendance, sans complexité aucune. Serait-ce donc là, les orientations de l’UFC à l’assemblée ? Voilà les orientations claires du parti à l’assemblée nationale. L’UFC se battra en toute indépendance. Sans assimilation. Voila, l’UFC est un grand parti. Les résultats actuels ne sont que les accidents de parcours. Et nous ne pouvons pas nous complexer pour cela. Ce qui veut dire, vous êtes sûr qu’au niveau de votre parti que tout va pouvoir se relancer, et vous réaffirmer autrement ? Je crois que la voie de l’UFC est la meilleure pour sauver notre pays parce qu’elle tranche avec l’absolutisme d’un côté et le radicalisme aveugle de l’autre. Et c’est pourquoi, convaincu de cela, nous allons avancer courageusement, et nous aurons raison sur toutes les positions qui sont connues aujourd’hui. L’UFC est serein par rapport à son avenir politique et par rapport à l’avenir de ce pays. Vous avez dit tout à l’heure, Monsieur le Ministre, que vous n’avez pas été compris, que c’est un accident de parcours, mais vous dites que vous allez poursuivre dans la même dynamique. Et s’il advenait que vous n’êtes pas autant compris comme vous le souhaitez, et que le parti chute complètement, qu’allez-vous devenir ? Le parti ne va pas chuter totalement. Je tiens également à dire quelque chose. Les résultats obtenus par certains qui se la jouent avec dédain, c’est qu’ils ont utilisé des moyens et des voies peu démocratiques, pour ne pas dire anti-démocratiques, pour parvenir à ces résultats. De qui parlez-vous ? Je parle de tout le monde. Nous n’épargnons personne. Et donc, l’UFC n’a rien à se reprocher, l’UFC a participé à ce processus en toute honnêteté. Du début jusqu’à la fin. Et donc, l’UFC va se relever et va se consolider d’avantage. On n’a pas à assimiler l’UFC avec les positions maximalistes et surréalistes ! Vous aviez, avant les législatives, Monsieur Oré, au niveau du parti, soutenu que la nouvelle Assemblée doit être considérée comme une assemblée constituante, et c’était même ce que vous aviez dit pendant toute la campagne. Est-ce que vous allez vous battre pour cela ? Est-ce que vous êtes toujours dans la même dynamique ? Nous sommes toujours dans la même dynamique. Il n’y a rien à faire si la présente Assemblée nationale ne peut pas se muer en assemblée constituante, c’est-à-dire que le débat quitte la rue pour l’hémicycle, car ici toutes les forces sont représentées pour qu’on puisse débattre sereinement de l’avenir de ce pays par rapport aux réformes constitutionnelles et institutionnelles qui s’imposent. En faisant cette proposition à l’époque, le président national de votre parti, avait l’option de voir l’opposition gagner le grand nombre de sièges pour pouvoir gouverner. Aujourd’hui c’est plutôt l’UNIR qui a le plus grand nombre de sièges. Est-ce que vous n’allez pas vous confronter à la loi du plus fort ? La loi du plus fort, non. Aujourd’hui, notre pays est dans une situation telle qu’aucun parti à lui seul ne peut se prévaloir d’avoir la capacité de régler les problèmes de la nation. Cela est illusoire. C’est irréaliste, c’est utopique. Et donc, on a besoin de toutes les forces. Vous savez, il ne faut pas s’en tenir seulement aux chiffres arithmétiques pour pouvoir parler des forces en présence. Il y a également des suffrages exprimés. Et au-delà de ça, il y a des suffrages non exprimés ! Il y a des abstentionnistes ! Il faut en tenir compte. Et tout ça là, c’est les Togolais qui sont au rendez-vous. Et tout peut changer d’un jour à l’autre. Alors, le président national de l’UFC parlait de la majorité pour l’opposition. Heureusement qu’il n’a jamais parlé de la majorité seulement pour l’UFC. Aujourd’hui nous constatons que certains sont contents, parce qu’ils sont premiers des derniers, ou bien des recalés. C’est absurde ! C’est incongru, c’est idiot de la part d’une partie de l’opposition et je pèse bien mes mots. C’est idiot de dire aujourd’hui que l’on a un nombre de députés supérieur à l’UFC, on s’en réjouit, un point, un trait. Ce n’est pas ça la conviction pour un parti politique de l’opposition démocratique qui cherche l’avenir de ce pays. Votre présence dans l’opposition n’avait pas été du tout acceptée par les uns et les autres, vous les savez, jusqu’à la dernière élection. Dans la logique déjà d’une prochaine élection, et même de la présidentielle, seriez-vous à l’UFC, prêt à vous joindre aux autres ou former un grand bloc de l’opposition ? Pourquoi nous joindre aux autres ? Pourquoi les autres ne devraient pas se joindre à nous ? Nous sommes en politique. Je dis que ces résultats, ce ne sont que des accidents de parcours. Cela n’a rien à voir avec la réalité de demain. Mais vous êtes d’accord quand même que l’opposition doit s’unir ? Ce n’est pas un problème pour l’UFC. Car, dans un passé récent, l’UFC n’a pas été considéré comme un parti de l’opposition. Aujourd’hui, les mêmes considèrent que les suffrages obtenus par l’UFC sont comptables dans le compte de l’opposition. Vous voyez qu’il y a une contradiction énorme. Qui trompe qui ? Ca, c’est la politique politicienne. Nous devons trancher avec cela, et faire de la politique réaliste. L’UFC est un parti de l’opposition en toute indépendance, sauf que l’UFC a choisi le dialogue au sein du gouvernement, au débat dans la rue. Mais, on nous a dit, l’UFC était un parti au pouvoir parce que justement, en l’étiquetant comme telle, on voudrait le dénigrer, on voudrait que, en tant que parti, il perde son audience. Ce qui est faux. C’est pourquoi l’UFC en toute indépendance agira pour que tout aille dans le meilleur du possible pour l’intérêt général, et non pour l’intérêt partisan. A ce niveau, est-ce que vous continuerez dans l’ancienne logique ? Continuer par collaborer avec le parti au pouvoir et rester dans l’opposition comme vous l’avez toujours dit ? Collaborer, non ! Nous ne parlons pas de collaboration, nous parlons de partenariat. Car, le terme de collaboration est tellement péjorative. Nous ne trouvons pas cela comme anormale. Vous prenez le Zimbabwe comme exemple. Le principale parti de l’opposition de Morgan Tsvangerai a participé au gouvernement jusqu’aux élections passées. Ça n’a rien à voir avec une trahison quelconque. L’UFC ne considère donc pas que sa participation à l’action gouvernementale soit une forme de trahison. Par conséquent, nous pouvons participer à l’action gouvernementale, tout en maintenant l’opposition au sein de l’opposition. La preuve, je viens de vous donner un exemple. Le recensement général de la population et de l’habitat a été obtenu grâce à notre accord. Et est-ce que tout le monde ne s’en sert pas aujourd’hui comme résultat. Le nombre de députés au parlement, c’est l’UFC qui a pu arracher cela. Alors pourquoi ne dit-on pas que l’UFC en ce temps là, l’a trahi. L’UFC n’a jamais trahi et ne trahira pas. Donc c’est le compromis. Et on a besoin du compromis pour faire avancer notre pays. Est-ce que vous allez siéger à l’assemblée ou vous allez garder votre manteau de ministre et laisser votre suppléant siéger ? L’essentiel, c’est que, nous nous sommes battus, et une partie de la population togolaise nous a fait confiance. Et je parle en tant qu’un élu du peuple. Nous avons une certaine légitimité. C’est ce que nous recherchons. Et par rapport à ma base, je ne renoncerai jamais. Cette base m’a désigné comme porte-parole, je vais continuer. Que ce soit au sein de l’hémicycle ou bien au sein du gouvernement, ma lutte continue et continuera.

PAS DE LEADER NATUREL POUR L'OPPOSITION TOGOLAISE

ME DODJI APEVON, DEPUTE ARC-EN-CIEL: « LE CHEF DE L’OPPOSITION N’EXISTE PAS ENCORE ! » [8/23/2013 | PA-LUNION | Togo - Le statut de chef de l’opposition-statut constitutionnel- divise l’opposition togolaise. Les partis opposés au Collectif Sauvons le Togo conteste ce statut du chef à Jean-Pierre Fabre, président national de l’ANC. Pour Me Dodji Apevon, l’ANC a trop créé la division pour prétendre être le chef de qui que ce soit. Pour, le président du CAR, le chef de l’opposition c’est celui qui peut rassembler tous les partis et toutes les coalitions, l’UFC incluse. Vous êtes élu député dans le Grand-Lomé. Il y a cinq ans, vous avez été élu député dans le Vo. Ça n’arrive pas souvent que l’on soit élu à deux échéances dans différents endroits. Une fierté pour votre parti et votre coalition ? Tout à fait. Au moment où nous avions pris la décision d’être candidat à Lomé, beaucoup nous ont dit, nous sommes entrain de jouer notre avenir politique. Je suis chef de parti, si à tout hasard je ne suis pas élu à Lomé, l’avenir va être plus difficile et compromis. Mais vous savez, en politique, il faut savoir prendre des risques. Et moi je crois que, je me suis montré suffisamment engagé en politique, apposant les pas qu’il faut dans le sens de ce que nous recherchons, et que je suis convaincu que les populations commencent de plus en plus à comprendre la philosophie, la stratégie du courant que je suis entrain d’incarner. C’est pour ça que j’ai pris le risque d’être candidat à Lomé. J’étais convaincu dès le départ que je serai élu. C’est pour ça que je l’ai fait. Votre risque a payé. vous êtes élu, vous allez à l’assemblée. La rentrée parlementaire, c’était mardi dernier. Vous y allez avec quelle vision du côté de la coalition Arc-en-ciel ? Nous allons à l’Assemblée avec l’idée que nous sommes une minorité. Nous avons six députés. Tous ceux qui sont aujourd’hui raisonnablement de l’opposition, constituent un groupe assez important. Lorsque nous nous mettrons résolument au travail, nous allons régler un certain nombre de choses parce qu’il y a des préoccupations majeures, il y a tout un pan de réformes constitutionnelles et institutionnelles que nous n’avons jamais réussi à réaliser. Alors, comment aborder ces problèmes là à l’Assemblée pour que nous puissions obtenir les résultats, trouver les moyens pour poser les vrais problèmes de développement de notre pays. Comment engager la bataille contre la corruption ? C’est dans cet esprit que nous allons. Malgré le nombre que nous avons aujourd’hui, nous sommes convaincus que nous poserons les vrais problèmes à l’assemblée. Et nous nous battrons pour que les gens nous entendent. L’UNIR a 62 députés aujourd’hui. Nous avons contesté justement les résultats des élections, mais une fois les contestations passées et nous entrons véritablement dans le rôle du député, il faut que, absolument, nous puissions voire comment poser les problèmes au niveau de l’hémicycle pour obtenir les résultats. Vous vous rappelez, nous avons sorti un communiqué il n’y a pas longtemps au niveau de Arc-en-ciel pour que rapidement des discussions s’ouvrent. Il faut qu’on trouve un cadre de discussion pour que nous puissions mâcher les problèmes qui sont restés en jachère. Et qu’à l’Assemblée on puisse leur trouver justement l’habillage juridique, et qu’on n’aborde plus 2015 avec ces tensions énormes que nous vivons en période électorale. Et que les discussions soient menées à tant, pour qu’on n’attende pas deux mois ou trois mois ou une semaine des élections pour engager des discussions politiques. Ce n’est pas normal. Il faut faire autre chose. C’est pour ça que très tôt nous avons posé le problème, et nous croyons que le gouvernement va nous entendre pour que très rapidement les discussions politiques s’ouvrent, pour que les problèmes réels qui se posent à notre nation, on puisse les poser, et que l’Assemblée puisse servir d’accompagnement à tout ce qui va être fait pour que nous puissions avancer. Vous parlez de discussions en dehors du parlement, alors que pour d’autres, désormais les réformes doivent se faire dans le cadre du parlement. Est-ce que là aussi, il ne va pas se poser un problème ? Non ! Nous avons toujours expliqué ce problème il y a trop longtemps. Mais aussi est-il vrai que vous n’aviez pas la même compréhension ! Vous, vous avez donné cette position. UNIR s’en sort avec 62 députés contrairement à vos prévisions politiques d’avant élection. Donc la mentalité peut ne pas être exactement la même ? C’est vrai mais, dans l’esprit de l’accord politique global, le cadre de discussion doit être un cadre qui déblaie le débat politique. Et l’Assemblée qui a son mode de fonctionnement, qui est le mode de la majorité, n’est pas le cas d’un cadre de discussion où, la recherche du consensus est la règle d’or. L’accord politique global a dit que sur les problèmes concernant les réformes, il faut rechercher le consensus. Le consensus n’est pas à rechercher à l’Assemblée, mais c’est dans un cadre de discussion politique. C’est ce que nous avons tous décidé en 2006 au moment où nous signions l’accord politique global. Mais ça veut dire que les réformes à faire seront vos priorités. Mais en attendant de trouver des réponses à ces priorités, est-ce qu’il n’y a pas un grand risque aujourd’hui que vous à l’opposition parlementaire, vous passez plus de temps à chercher qui est votre leader ? Non, moi je ne veux pas perdre de temps sur ce problème. Le leadership qui nous a posé problème depuis des années, doit être repensé autrement. Lorsque, après une élection, on dit qu’on est leader sans mesurer la responsabilité qui est celle justement du leader, je crois que tout ça là ne nous mènera à rien. C’est ridicule tout ça. Et ce qui me surprend moi un peu, c’est qu’on pense au problème et on l’attelle à un texte. Or, le texte qui consacre le statut de l’opposition aujourd’hui, est un texte à combattre. Aucun opposant ne peut accepter véritablement ces textes là, qu’on a pris sans nous, en disant, qu’il y a aujourd’hui un statut de l’opposition. La définition même qu’on a donné de l’opposant dans ce texte là, personne ne peut y faire référence pour dire qu’on est leader de l’opposition. Vous pensez donc que vos amis de l’ANC font erreur en pensant que Monsieur Fabre est leader de l’opposition ? Moi je pense même que si on est sérieux, ce texte là, nous devons nous organiser à le réécrire. On ne peut pas accepter aujourd’hui nous focaliser sur ce texte là pour dire que c’est par rapport qu’on est leader ou pas. C’est vrai, les élections ont donné un résultat. Celui-ci peut dire oui, moi j’ai tel nombre de députés, mais ça ne suffit pas pour créer la responsabilité du leader, et qui doit être celui qui est devant pour impulser justement le rôle du rassemblement ! Parce que, c’est de ça qu’il s’agit. Si on dit qu’on est leader de l’opposition aujourd’hui, en réalité le leader doit réfléchir pour dire, mais comment je fais pour engranger plus de monde et d’adhésion autour de moi, pour que l’opposition puisse exister en tant que famille politique. Nous n’avons jamais été une famille politique à l’opposition ! Nous nous sommes détruits, nous nous sommes allés dans le dénigrement, en pleine élection on fait circuler des gens pour dire, si on vote pour nous, on vote pour UNIR et tout ça. Mais, c’est des choses qui sont totalement ubuesques. Je dis, l’opposition doit être reconstruite. Ce que nous avons fait depuis des années jusqu’à aujourd’hui, moi, ne me permet pas de dire aujourd’hui que nous avons une opposition capable de servir d’alternative. Les gens ne nous ont jamais pris au sérieux parce que nous ne constituons pas une alternative. Le pouvoir ou les gens ? Mais la communauté internationale ! Interrogez les gens, interrogez les chancelleries, interrogez même les citoyens. Ils disent que l’opposition pose aujourd’hui problème. Toute l’opposition à ces législatives a plus de voix que le parti au pouvoir UNIR. Cela veut dire déjà que vous avez le poids si vous voulez faire changer les choses. Oui, mais pourquoi nous avons plus de voix mais les résultats sont restés ce qu’ils sont. Nous disons oui, ceux qui veulent majoritairement que les choses changent dans notre pays sont très nombreux. Ils restent nombreux. Mais comment faire pour leur redonner confiance, de l’espoir ? Comment faire pour les mettre en ordre de bataille ? C’est de ça qu’il s’agit en réalité. Mais lorsque ceux qui veulent le changement existent potentiellement, et que nous ne les verrons pas à une élection, que plus du tiers s’abstient, il y a problème quand même quelque part ! Moi je pense que l’opposition togolaise doit se remettre en cause. Si nous ne le faisons pas, nous allons périr. Nous devons rechercher le résultat de la gagne. Au jour d’aujourd’hui, celui qui va être le leader de cette opposition là, doit chercher à aller convaincre. Même ceux qui hier n’étaient pas dans la ligne de l’opposition, c’est vrai, l’UFC a posé des actes que nous avons tous décrié, ils sont allés aux élections, ils sont revenus avec le résultat. Si ces gens là réfléchissent, ils doivent dire, ce que nous avons fait n’a pas été apprécié par la population. Nous devons nous remettre en cause. Alors, celui qui doit rassembler véritablement l’opposition doit même faire des pas en direction de ces gens là, pour faire en sorte qu’ils puissent comprendre que l’acte qu’ils ont posé n’est pas normal. Mais il faut que quelqu’un le leur dise. Ils ont quand même engrangé des voix. Ces voix là, nous en avons besoin en 2015 pour gagner. Qui est entrain de faire les démarches là en leur direction pour dire, mais, vous vous êtes trompés, revenez à la maison ? Mais je suis sûr que ces problèmes-là, si on les pose aujourd’hui, si vous faites ça là, vous êtes des renégats. Alors qu’en réalité, le sens profond de celui qui veut rassembler, c’est dans cette direction là. Il faut aller chercher ceux qui sont perdus et égarés, pour que l’opposition redevienne une opposition soudée et unie par rapport à 2015. Le leader, ce n’est pas juste des mots. C’est Houphouët qui disait que c’est des comportements ! Un leader doit avoir un comportement digne de ce nom là. Et ce n’est que comme ça que nous allons nous ressouder par rapport à 2015. Source : | PA-LUNION

jeudi 15 août 2013

LENDEMAINS DE LEGISLATIVES:L'ESPOIR

TOGO : LES VOIES DE L’ESPOIR Avec la proclamation officielle par la Cour constitutionnelle des résultats des élections législatives s’ouvre une nouvelle ère dans la politique togolaise. Grâce à l’action des différents partenaires électoraux, les élections se sont déroulées dans un climat apaisé. Il faut ici rendre hommage à l’action de la CENI qui a parfaitement orchestré l’opération électorale et à la Cour constitutionnelle qui a déployé ses observateurs et a statué sur les contentieux. Il faut également féliciter tous les observateurs internationaux qui, par leur présence rassurante, ont évité les brulures électorale. Deux acteurs de premier plan Monseigneur Barrigah et l’ambassadeur des Etats-Unis ont également favorisé l’apaisement politique. Ainsi ces élections ont été équitables et transparentes après une campagne qui s’est déroulée dans le calme sur toute l’étendue du territoire. Cette transparence du scrutin permet de comprendre pourquoi les accusations traditionnelles de fraudes articulées par les perdants ne prennent pas. Il faut souhaiter que le débat politique se situe désormais à l’intérieur de l’assemblée et non sur la voie publique. C’est en tout cas un pari réussi pour le président togolais Faure Gnassingbé .Il aura contribué à une novation dans la politique togolaise en permettant l ‘arrivée d’une nouvelle génération dans les rouages du pouvoir .Avec une grande discrétion qui masque une forte autorité, il a conduit cette transformation de main de maître. Il va falloir à présent poursuivre cette mutation togolaise. Il faudra continuer la novation institutionnelle en organisant les élections locales qui permettront de renforcer la décentralisation et de permettre à tous de participer au jeu politique. Il conviendra de parachever la démocratisation de la vie publique et de remettre tous les pouvoirs au service des citoyens. Alors les voies de l‘espoir seront ouvertes au peuple togolais. Koffi Souza

mardi 13 août 2013

LEGISLATIVES TOGOLAISES :LE DESORDRE EUROPEEN

Dans un rapport intérimaire N° 5 rendu public par la presse d’opposition , la Mission d’expertise électorale de l’Union européenne (UE) portait des critiques aberrantes contre le processus électoral au Togo. Cette mission relevait par exemple, la « désorganisation » ayant marqué la conduite du processus électoral jusqu’à l’annonce des résultats. « A l’heure où les résultats provisoires étaient proclamés, le personnel du Centre national de traitement des données procédait encore à la saisie des procès-verbaux remontés du terrain, la centralisation des résultats par bureau de vote sur la base de l’original du procès-verbal prenant plus de temps que prévu » . Critique absurde : comme s’il fallait interdire la publication de résultats qui se dégagent progressivement des dépouillements. Dans un communiqué en date de ce mardi 13 août , la Délégation de l’Union européenne auprès de l’État togolais a tenu à se démarquer du contenu de ce rapport intérimaire de sa mission d’expertise électorale. « Depuis quelques jours, certains médias ont publié dans leurs colonnes un rapport intérimaire de la mission d'expertise électorale de l'Union européenne dans le cadre des dernières élections législatives au Togo. La Délégation de l'Union européenne tient à préciser que les informations contenues dans ce rapport provisoire ne reflètent que l'opinion d'experts électoraux indépendants », indique le communiqué. Ces observations, poursuit le communiqué, ne « peuvent en aucun cas être considérées comme les positions officielles de l'Union européenne ».

lundi 12 août 2013

COUR CONSTITUTIONNELLE PROCLAMATION RESULTATS DEFINITIFS LEGISLATIVES





DECISION N°E-011/13 DU 12 AOUT 2013

« AU NOM DU PEUPLE TOGOLAIS »

LA COUR CONSTITUTIONNELLE,


Vu la Constitution du 14 octobre 1992, notamment en ses articles 52 et 104 ;
Vu la loi organique n°2004-004 du 1er mars 2004 sur la Cour constitutionnelle ;
Vu le règlement intérieur de la Cour, adopté le 26 janvier 2005 ;
Vu le code électoral ;
Vu le décret n°2013-020/PR du 10 avril 2013 fixant le nombre de députés à l’Assemblée nationale ;
Vu le décret n°2013-043/PR du 7 juin 2013 portant convocation du corps électoral aux élections législatives du 21 juillet 2013, date prorogée au 25 juillet 2013 par consensus politique le 16 juillet 2013;
Vu le décret n°2013-050/PR du 19 juillet 2013 fixant la date du vote par anticipation des membres des forces armées et de sécurité ;
Vu l’ordonnance n°011/2013/CC/P du Président de la Cour constitutionnelle en date du 05 juillet 2013 portant désignation des délégués de la Cour constitutionnelle aux élections législatives de 2013;
Vu les ordonnances n°016/13/CC-P du 1er août 2013,  n°017/13/CC-P en date du 1er août 2013, n°018/13/CC-P en date du 03 août 2013, n°019/13/CC/P en date du 03 août 2013, n°020/13/CC-P du 05 août 2013 et n°022/13/CC-P en date du 07 août 2013 portant désignation des rapporteurs;
Vu l’ordonnance n°021/2013/CC/P du Président de la Cour constitutionnelle en date du 05 août 2013 portant injonction à la CENI;
Vu la décision n°E-002/13 du 25 juin 2013 portant publication de la liste définitive des candidats aux élections législatives du 25 juillet 2013 ;
Vu les rapports des délégués de la Cour constitutionnelle dans toutes les circonscriptions électorales du Togo ;
Vu la proclamation provisoire des résultats par la CENI le 30 juillet 2013 ;
Vu la transmission par la CENI de l’ensemble des résultats provisoires à la Cour constitutionnelle le 1er août 2013 ;
Vu le rapport de la CENI en date du 30 juillet 2013 relatif au déroulement du processus électoral dans son ensemble, transmis à la Cour le 1er août 2013;
Vu les requêtes de :
-Mme Dagban Ayawavi Djigbodi, tête de liste du parti politique UNIR dans la circonscription électorale de Grand Lomé,
-monsieur BATEMA Pawinam, tête de liste du groupe des indépendants « SOLIM » dans la circonscription électorale de la Binah,
- monsieur MONKPEBOR Koundjam, tête de liste des indépendants « Sursaut national » dans la circonscription électorale de Dankpen,
- monsieur TSOGBE Komlan Daké, tête de liste de la Collectif Sauvons le Togo dans la circonscription électorale de Danyi
-et monsieur Agbeyomé Messan KODJO, tête de liste du Collectif Sauvons le Togo dans la circonscription électorale de Yoto ;

Vu les mémoires en réponse de la CENI relatifs à toutes ces requêtes ;
Vu le mémoire en réponse de la CENI à l’ordonnance d’injonction du Président de la Cour constitutionnelle en date du 06 août 2013 ;
Vu le mémoire en réponse du Collectif Sauvons le Togo en date du 07 août 2013 ;
Vu le mémoire en réponse de monsieur ABIGUIME PETIK-ABALO, tête de liste de l’Union pour la République dans la circonscription électorale de la Binah en date du 02 août 2013;
Vu le mémoire en réponse de monsieur EWOVOR Kossi Messan Wowonyo, tête de liste UNIR dans la circonscription électorale de Danyi aux élections législatives du 25 juillet 2013 ;
Vu le mémoire en réponse de monsieur DJISSENOU Kodjo, tête de liste UNIR dans la circonscription électorale de Yoto, en date du 05 août 2013 ;
Vu le mémoire en réponse de monsieur Henri Yaovi GBONE, tête de liste des candidats indépendants « GBONE » dans la circonscription électorale de Yoto, en date du 05 août 2013 ;
Vu le mémoire en réponse de monsieur Kofi Kossiko KALENYO, tête de liste de la Coalition Arc-en-ciel dans la circonscription électorale de Yoto, en date du 06 août 2013 ;
Les rapporteurs ayant été entendus ;
Vu la décision n°E- 006/2013 de la Cour constitutionnelle en date du 09 Août 2013 rejetant la requête de madame Dagban Ayawavi Djigbodi, tête de liste UNIR dans la circonscription électorale de Grand Lomé ;
Vu la décision n°E-007/2013 de la Cour constitutionnelle en date du 09 Août 2013 rejetant la requête de monsieur BATEMA Pawinam, tête de liste du groupe des indépendants « SOLIM » dans la circonscription électorale de la Binah ;
Vu la décision n° E-008/2013 de la Cour constitutionnelle en date du 09 août 2013 rejetant la requête de monsieur MONKPEBOR Koundjam, tête de liste des indépendants « Sursaut national » dans la circonscription électorale de Dankpen ;
Vu la décision n°E-009/2013 de la Cour constitutionnelle en date du 09 août 2013 rejetant la requête de monsieur TSOGBE Komlan Daké, tête de liste du Collectif Sauvons le Togo dans la circonscription électorale de Danyi ;
Vu la décision n°E- 010/2013 de la Cour constitutionnelle en date du 09 août 2013 rejetant la requête de monsieur Agbéyome Messan KODJO, tête de liste du Collectif Sauvons le Togo dans la circonscription électorale de Yoto ;
Considérant que, pour les élections législatives du 25 juillet 2013, 1170 candidats provenant de 169 listes étaient en lice pour quatre vingt et onze (91) sièges répartis comme suit :
- vingt cinq (25) pour la région Maritime,
- vingt cinq (25) pour la région des Plateaux,
- quinze (12) pour la région Centrale,
- dix-sept (17) pour la région de la Kara,
- douze (12) pour la région des Savanes ;
Considérant qu’à la date du 25 juillet 2013, il a été effectivement procédé à la consultation électorale sur l’ensemble du territoire national ;
Considérant qu’après avoir proclamé les résultats provisoires du scrutin du 25 juillet 2013, la Commission Electorale Nationale Indépendante a transmis son rapport à la Cour Constitutionnelle, ensemble avec les plis contenant les rapports des Commissions Electorales Locales Indépendantes ;
Considérant qu’il résulte du rapport de la Commission Electorale Nationale Indépendante :
· que le nombre total des inscrits sur le territoire de la République togolaise est de 3 044 332 ;
· que le nombre total des votants est de 2 011 203 ;
· que le nombre des bulletins nuls est de 116 314;
· que le nombre total des suffrages exprimés est de 1 891 773 ;
· que le taux de participation est de 66,06 % ;
Considérant qu’il appert de ce rapport que quatre vingt et onze (91) candidats sont élus députés ;
Considérant que la Cour Constitutionnelle a procédé au contrôle du recensement des suffrages sur l’ensemble du territoire ; qu’il en résulte:
· que le nombre total des inscrits sur le territoire de la République togolaise est de 3 044 332 ;
· que le nombre total des votants est de 2 011 203 ;
· que le nombre des bulletins nuls est de 119 430;
· que le nombre total des suffrages exprimés est de 1 891 773 ;
· que le taux de participation est de 66,06 % ;

Considérant que la Cour Constitutionnelle a par ailleurs constaté que, dans l’ensemble, les opérations de vote se sont déroulées conformément aux procédures établies ;
Considérant que, eu égard aux éléments du dossier, il y a lieu de déclarer que le scrutin s’est globalement bien déroulé ;

En conséquence,

Statuant publiquement et en matière électorale, au nom du Peuple togolais, et en vertu des compétences dévolues à la Cour Constitutionnelle :

Article 1er : Proclame élus députés au scrutin du 25 juillet 2013 :


NOM ET PRENOMS DES CANDIDATS ELUS


LISTES DE PARTIS POLITIQUES, DE REGROUPEMENTS DE PARTIS POLITIQUES OU DE CANDIDATS INDEPENDANTS

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE TONE-CINKASSE

1
NABAGOU BISSOUNE
UNIR
2
TIEM BOLIDJA
3
JIMONGOU SAMBIANI KPANDOU
UFC
4
KAMPATIBE NAGBANDJA
CST

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE TANDJOUARE

5
GOGUE TCHABOURE
CST
6
KOLANI YOBATE
UNIR
CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE L’OTI

7
BOURAIMA-DIABACTE KALOUKOUEY HAMADOU
UFC
8
N’GUISSAN KOKOU YAO
UNIR
9
PENN LARE BATOUTH
CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE KPENDJAL

10
BARITSE DAMETOTI
UNIR
11
SAMBIANI YENTEMA AUGUSTIN
12
ARZOUMA NATCHADJA

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE LA KERAN

13
NASSOU ALOUADJOU KATOU
UNIR
14
BOINI TAAKA
CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE DOUFELGOU

15
LABITOKO KADJILA
UNIR
16
TCHAMON ABALEA
CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE LA BINAH

17
ABIGUIME PETIK-ABALO
UNIR
18
KATAGNA ESSODINA
CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE LA KOZAH

19
BATANA ESSOWE
UNIR
20
MEBA ESSOHOUNA
21
TELOU MILA – BELLE
CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE DANKPEN


22
TARGONE SAMBIRI N’WAKIN
ARC-EN-CIEL

23
IBRAHIMA MEMOUNATOU
UNIR

24
BEGUEM NAKODJA

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE D’ASSOLI


25
GNONGBO TAK YOUSSIF
UNIR

26
FOFANA SOFFOH
CST

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE BASSAR


27
KOUKPOKPA ISSOLEMO
IND. SURSAUT NATIONAL

28
TIGNOKPA AYAWOVI DEMBA
UNIR

29
KATIN DJAGRE

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE TCHAOUDJO


30
OURO-SAMA MOHAMED SAD
UNIR

31
SOGOYOU BEKEYI ESSOHAM

32
OURO-AKPO TCHAGNAOU
CST

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE TCHAMBA


33
DRAMANI DAMA
UNIR

34
ATCHA-DEDJI AFFOH

35
ASSOUMA DERMAN


CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE SOTOUBOUA


36
TCHAO PADUMHEKOU
UNIR

37
TCHASSE AWEDEOU

38
KPOHOU SIM

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE BLITTA


39
PEKEMSI KUDJOW-KUM
UNIR

40
GNAKOUAFRE AMBA SABIA SUHN-BADU

41
NONON KPAMNONA DIERA-BARIGA

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE KLOTO-KPELE


42
AMEGANVI MANAVI ISABELLE DJIGBODI
CST

43
TSEGAN YAWA DJIGBODI
UNIR

44
TOUSSA KOMI GAMELI


CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE HAHO


45
KLASSOU KOMI SELOM
UNIR

46
KPATCHA SOUROU

47
KOSSIGAN KODJOGAN MAWULIKPLIMI


CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE WAWA-AKEBOU


48
SESSENOU KWADJO FIATUWO
UNIR

49
KERTCHO KOMINA

50
YAKPO KOSSI


CIRCONSCRIPTION ELECTORALE D’AMOU


51
IHOU YAOVI ATTIGBE
UNIR

52
OSSEYI YAWOVI

53
GNATCHO KOMLA MAWUENA

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE DANYI


54
EWOVOR KOSSI MESSAN WOWONYO
UNIR

55
OGBLOMESSE KOKU MAWUKO

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE L’EST-MONO


56
ORE DJIMON
UFC

57
AGBO KOMLAN
UNIR

58
AWATE SIMALA

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE MOYEN-MONO


59
SOSSOU VIWOTO SOWONOU
UNIR

60
SEMODJI MAWUSSI DJOSSOU

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE D’OGOU-ANIE


61
ATAKPAMEY KODJO
CST

62
HAMADOU KOUMADJO YACOUBOU
UNIR

63
AMETODJI YAWOVI

64
HODIN EKE KOKOU

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE D’AGOU


65
AMENYO AFI NTIFA
UNIR

66
DOBOU KWADZO SEDEM

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE D’AVE


67
ABOLU YAWO AFELETE
UNIR

68
ADJOR AKOFI
CST

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE LACS-BAS MONO


69
LAWSON-BANKU BOEVI PATRICK
CST

70
KPADENOU AMOUSSOUVI

71
KAPOU THEOPHILE KOSSI RENE
UNIR

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE VO


72
KISSI KOFI HOTOUNOU
ARC-EN-CIEL

73
APEKEY ASSEWOUWOKAN
CST

74
TOMEGAH SIDEMEHO DJIDUDU
UNIR

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE YOTO


75
KOFI KOSSIKO KALENYO
ARC-EN-CIEL

76
AGBO KOKOU

77
SENOU KOMLAN

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE ZIO


78
SEGO ETSE FRANCK
UNIR

79
SEWOA ADJOA MAKAFUWU SEPOPO

80
KETOGLO YAO VICTOR
CST

81
VODIS YAWO

CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE GRAND LOME


82
DAGBAN AYAWAVI DJIGBODI
UNIR

83
BALOUKI ESSOSSIMNA

84
FABRE JEAN-PIERRE
CST

85
LAWSON LATEVI CALVIN GEORGES

86
AGBOKOU KOSSIWA MANA FELICITE

87
DOE-BRUCE ADAMA KOFFI

88
KPOGO KODJO

89
DRA KOSSI SEVEAMENOU

90
JONDOH COMLAVI DZIGBODI

91
APEVON KOKOU DODJI
ARC-EN-CIEL



Article 2 : Dit que les résultats détaillés du recensement de vote sont annexés à la présente proclamation ;




Article 3 : Ordonne la publication de la présente proclamation au Journal officiel de la République togolaise selon la procédure d’urgence.

Délibérée par la Cour en sa séance du 12 août 2013 au cours de laquelle ont siégé : MM les Juges Aboudou ASSOUMA Président ; Mama-Sani ABOUDOU-SALAMI, Kouami AMADOS-DJOKO, Chef Améga Yao Adoboli GASSOU IV, Mme Ablanvi Mewa HOHOUETO, Mipamb NAHM-TCHOUGLI, Arégba POLO et Koffi TAGBE.

Ont signé :



Aboudou ASSOUMA, Président


Mama-Sani ABOUDOU-SALAMI Kouami AMADOS-DJOKO


Chef Adoboli Yao GASSOU IV Mme Ablanvi Mèwa HOHOUETO


Mipamb NAHM-TCHOUGLI Arégba POLO


Koffi TAGBE.